Les habitants de Macao étaient appelés dimanche par des militants prodémocratie à participer à un référendum non officiel sur l'instauration du suffrage universel dans ce territoire autonome chinois.
Capitale mondiale des casinos, l'ancienne colonie portugaise pleinement rétrocédée à Pékin en 1999 bénéficie d'un régime politique différent de celui de la Chine populaire.
Comme à Hong Kong, la liberté d'opinion et d'expression y est en principe garantie mais le chef de l'exécutif local est choisi par un comité électoral acquis à Pékin.
Le scrutin est organisé par des militants prodémocratie qui cherchent à obtenir l'appui de l'opinion publique dans cette enclave de 550.000 habitants. Il sera clos le 30 août, à la veille de la nomination du nouveau dirigeant de Macao par les 400 grands électeurs du comité.
"Notre objectif est de promouvoir un système électoral démocratique et la première étape consiste à informer la population", a indiqué à l'AFP l'un de ses organisateurs, Jason Chao.
Dimanche vers 12H00 (04H00 GMT), 750 personnes avaient voté, selon le site internet officiel des militants qui espèrent la participation de 10.000 personnes.
Les électeurs sont notamment invités à se prononcer sur l'instauration du suffrage universel lors des prochaines élections générales en 2019 et sur la confiance qu'ils accordent à l'actuel chef de l'exécutif, Fernando Chui, aux affaires depuis 2009 et candidat unique à sa succession.
Le vote se déroule sur l'internet ou dans des bureaux spécialement aménagés.
La Chine a sévèrement critiqué ce référendum, le "bureau de liaison" chinois à Macao estimant que "nul n'avait l'autorité pour l'organiser".
Les militants prodémocratie de Hong Kong, ville de 7 millions d'habitants, ont organisé en juin un référendum de même nature auquel plus de 790.000 personnes ont participé.
Pékin est d'accord pour accorder le suffrage universel à Hong Kong dès 2017, mais avec des candidats adoubés par ses soins. Les militants réclament la liberté des candidatures.