L'Iran refuse une visite des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) au site militaire de Parchin, près de Téhéran, a déclaré samedi le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehgan, cité par l'agence Isna.
"L'agence a mené plusieurs visites à Parchin, a pris des échantillons mais n'a rien trouvé d'illégal (...) Par conséquent, il n'y a aucune raison pour un nouvel accès à Parchin, car rien de nouveau ne s'y est produit depuis les dernières inspections" en 2005, a déclaré M. Dehgan.
L'AIEA a demandé à de nombreuses reprises une visite à Parchin, soupçonné d'avoir abrité des tests d'explosions conventionnelles susceptibles d'être appliquées au nucléaire, ce que Téhéran dément.
L'AIEA avait accusé, images satellitaires à l'appui, Téhéran d'avoir fait disparaître des traces compromettantes à Parchin.
En juin, le chef de l'AIEA Yukiya Amano a réclamé à nouveau que l'AIEA puisse accéder au site militaire de Parchin, à une trentaine de kilomètres de Téhéran.
M. Dehgan a affirmé que l'AIEA "prenait malheureusement ses informations des ennemis et des monafeghins (Moudjahidines du peuple, principal groupe d'opposition armé basé à l'étranger, ndlr) qui se sont toujours avérées fausses".
Il a également ajouté que l'Iran refusait de "livrer à l'AIEA des informations concernant ses savants travaillant dans l'industrie de la défense".
M. Amano a fait dimanche dernier une visite d'une journée à Téhéran, y rencontrant notamment le président Hassan Rohani.
L'Iran et l'AIEA ont conclu un accord en mai comprenant cinq mesures à prendre d'ici au 25 août, pour clarifier la nature des recherches réalisées par Téhéran dans le cadre de son programme nucléaire.