Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté dimanche la communauté internationale à ne pas "se précipiter" pour reconnaître le prochain gouvernement de réconciliation palestinien, soutenu par le mouvement islamiste Hamas, qui doit prêter serment lundi.
"J'appelle tous les éléments responsables de la communauté internationale à ne pas se précipiter pour reconnaître un gouvernement palestinien dont le Hamas est membre à part entière et qui s'appuie sur le Hamas", a affirmé M. Netanyahu en conseil des ministres.
"Le Hamas est une organisation terroriste qui appelle à la destruction de l'Etat d'Israël", a ajouté le Premier ministre dont les propos ont été retransmis par la radio militaire. Selon M. Netanyahu, la formation de ce gouvernement "ne va pas renforcer la paix, cela va renforcer le terrorisme".
Selon la radio publique, Israël a refusé d'autoriser trois futurs ministres à se rendre de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, pour participer lundi à Ramallah (Cisjordanie) à la prestation de serment du nouveau gouvernement devant le président Mahmoud Abbas.
Interrogés par l'AFP, le ministère de la Défense et le bureau de M. Netanyahu ont refusé de démentir ou de confirmer cette information.
Après plusieurs reports, M. Abbas a affirmé samedi que le futur gouvernement de "consensus national", qui doit être composé de personnalités indépendantes et de technocrates, serait présenté lundi.
"Les ministres ne seront pas membres du Fatah ni du Hamas", les deux frères ennemis du mouvement national palestinien, a assuré M. Abbas.
Ce gouvernement de transition et sans mandat politique sera chargé d'organiser des élections dans un délai de six mois. Il sera conduit par le Premier ministre sortant Rami Hamdallah.
L'OLP, dominée par le Fatah, et le Hamas ont signé le 23 avril un nouvel accord de réconciliation pour mettre fin à la division politique depuis 2007 entre la Cisjordanie, dont l'Autorité palestinienne administre les zones autonomes, et la bande de Gaza dirigée par le Hamas et sous blocus israélien.