Le mari de la jeune Pakistanaise enceinte et lapidée par sa propre famille a reconnu jeudi 29 mai avoir tué sa première épouse. La vague d'indignation ne risque pas de s'éteindre.
Mardi, Farzana Parveen, 25 ans, a été tuée à coups de briques à Lahore (est du pays) par des membres de sa famille devant des forces de l'ordre impassibles.
La famille de la jeune femme lui reprochait de s'être mariée avec Mohammad Iqbal, 45 ans, malgré son désacord. Le couple s'est finalement marié, malgré le refus de la famille de Farzana, qui s'est sentie "déshonorée" par la jeune femme, mais pas par son époux.
Joint hier par l'AFP, Mohammad Iqbal a reconnu avoir tué sa première épouse. Il explique l'avoir tuée par "amour" pour Farzana. "J'étais amoureux de Farzana et c'est à cause de cet amour que j'ai tué ma première femme... par strangulation", a-t-il expliqué à l'AFP. Le fils de la première épouse de Mahammad avait alors à l'époque porté plainte contre son père, mais l'a pardonné en échange du versement du "prix du sang".
Libéré, Mohammad convainc alors Farzana de l'épouser. Mais la famille de la jeune femme, qui exigeait une dot plus importante, ce que Mohammad Iqbal a refusé, s'est finalement opposée au mariage.
Au Pakistan, près de 1.000 femmes ou adolescentes sont mortes l'année dernière pour avoir "déshonoré" leur famille, selon des chiffres de la Commission nationale des droits de l'Homme.