C'est la boulette qui enflamme l'Italie. Une femme qui avait eu recours à la procréation médicalement assistée (PMA) a eu la mauvaise surprise de se voir implanter les embryons de jumeaux conçus par un autre couple. Une erreur médicale qui fait beaucoup parler d'elle.
Tout a commencé le 4 décembre, lorsqu'une femme âgée d'une quarantaine d'année s'est fait implanter une paire d'ovules fécondés porteurs d'embryons gemellaires conçus in vitro. Tout semble se dérouler selon les procédures habituelles. Ni les futurs parents, ni le personnel médical de l'hôpital Sandro Pertini ne se posent de question.
Douze semaines plus tard, des tests génétiques sont pratiqués sur les embryons. C'est alors que les résultats révèlent que leurs génomes n'a rien à voir avec ceux de leurs parents. Pas de doute possible : les praticiens chargées de procéder à la procréation médicalement assistées (PMA) ont commis une erreur, rapporte La Stampa.
Enquête en cours
Suivie par la ministre de la Santé, une enquête est en cours pour déterminer l'orgine de l'erreur, mais deux pistes sont privilégiées. Il pourrait s'agir soit d'une permutation des ovules fécondés au moment de l'implantation, soit d'un mélange des échantillons lors des prélèvements, ce qui pourrait impliquer que beaucoup plus de personnes concernées. Cet épisode déclenche des questions éthiques inédites.
Cette erreur ayant été détectée douze semaines après le début de la grossesse, il est impossible de procéder à un avortement, le délai autorisé en Italie étant de 10 semaines. La perspective d'un avortement thérapeutique est également écartée, les jumeaux étant en bonne santé. Quoi qu'il en soit, le couple, qui se déclare en "état de choc" a néanmoins fait savoir lundi que la grossesse serait menée à son terme.
Débats éthiques
Se pose également la question de l'identité finale des parents des deux jumeaux. S'agira t-il du couple qui a conçu les enfants ? Ou de celui dont la femme a mené la grossesse ? S'agit-il encore de tierces personnes si c'est un mélange des échantillons qui est à l'origine du problème ?
Malgré une disposition du droit italien qui établit que la femme qui accouche est considérée comme la mère, la question n'est pas tranchée pour l'heure et annonce des débats juridiques et médicaux particulièrement complexes.
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