L'un des principaux responsables politiques ukrainiens, Vitali Klitschko, a appelé samedi le Parlement à proclamer la "mobilisation générale" face à ce qu'il a qualifié d'"agression russe" en Ukraine après l'approbation donnée par le Conseil de la fédération au recours à l'armée russe.
A Moscou, réuni en session extraordinaire, le Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement), a approuvé, à l'unanimité, la demande présentée peu auparavant par Vladimir Poutine d'autoriser "le recours aux forces armées russes sur le territoire de l'Ukraine, jusqu'à la normalisation de la situation politique dans ce pays".
Mais le président russe Vladimir Poutine n'a pas encore pris de décision sur ce recours à l'armée, a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov.
"Le Parlement doit demander au commandant en chef des armées de déclarer la mobilisation générale après le début de l'agression russe contre l'Ukraine", a déclaré l'ancien champion du monde de boxe Vitali Klitschko dans un communiqué.
Le responsable ukrainien demandait aussi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
A New York, des diplomates ont indiqué que le Conseil de sécurité devait tenir de nouvelles consultations à huis clos sur la situation en Ukraine et en Crimée.
Cette réunion, la deuxième convoquée en urgence en deux jours sur ce dossier, rassemblera à 14H00 locales (19H00 GMT) les ambassadeurs des 15 pays du Conseil, à la demande du Royaume-Uni.
Après une réunion vendredi du Conseil, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait ordonné à son émissaire Robert Serry, en visite à Kiev depuis plusieurs jours, de se rendre en Crimée pour tenter une médiation.
Mais M. Serry a annoncé samedi qu'il annulait cette mission en Crimée en raison des tensions rendant impossible toute visite de la région.