Le naufragé salvadorien José Salvador Alvarenga, qui affirme avoir dérivé pendant 13 mois seul dans l'océan Pacifique, doit rester éloigné de la mer, ont déclaré lundi ses médecins, et restera sous traitement médical au moins six mois.
"Nous allons recommander à sa famille de lui éviter de s'approcher de l'océan. Pas seulement de le voir, mais aussi de l'entendre, car le son et même l'odeur de la mer peuvent lui causer un +flashback+, faire revenir les souvenirs de la tragédie qu'il a vécue", a dit en conférence de presse le docteur Yeerles Ramirez.
Le Dr Ramirez, directeur de l'hôpital San Rafael de Santa Tecla (à 10 km à l'ouest de San Salvador), où M. Alvarenga est interné depuis son retour dans son pays natal il y a une semaine, a ajouté qu'il serait "nécessaire" de soumettre le rescapé à un traitement médical psychologique pendant au moins six mois.
Le psychiatre Angel Fredi Sermeño a indiqué de son côté qu'à sa sortie de l'hôpital, à une date encore indéterminée, José Salvador Alvarenga sera traité à l'aide d'antidépresseurs et d'anxiolytiques.
Jeudi, le psychiatre avait expliqué que le miraculé souffrait depuis son aventure d'une phobie de la mer et de stress posttraumatique.
Une image par résonance magnétique a également mis en évidence "un rétrécissement" entre deux paires de vertèbres, sans qu'il soit nécessaire pour le moment de procéder à une opération.
L'état physique du patient "est bon", ont dit les médecins.
Selon son récit, qui laisse dubitatifs certains spécialistes, José Salvador Alvarenga, 37 ans, a erré en mer pendant 13 mois à la suite d'une avarie de moteur survenue en décembre 2012 sur son petit bateau de pêche au large de l'Etat du Chiapas, dans le sud du Mexique, pays où il s'est établi il y a 15 ans.
Il est réapparu aux îles Marshall, à 12.500 km de son point de départ, en haillons, amaigri, barbu et les cheveux longs, les genoux éraflés, affirmant aux médias locaux avoir survécu en se nourrissant d'oiseaux, de poissons et en buvant du sang de tortue ainsi que son urine.