Quarante assaillants ont été tués lundi à Kinshasa au cours de la prise d'otage à la télévision publique, et des tirs survenus à l'aéroport international et à l'état-major général, situé au camp de Tshatshi, a annoncé le gouvernement.
"Il y en a eu 16 qui sont tombés à l'aéroport, huit qui sont tombés à la RTNC (Radio-Télévision Nationale Congolaise ) et 16 à l'état-major général. Il n'y a aucune victime civile rapportée, et aucune victime parmi les forces de sécurité", a déclaré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.
Il a expliqué que les auteurs de l'attaque n'étaient pas encore identifiés. Dans un message diffusé sur la RTNC, il a estimé que cette "agression" visait à terroriser la population.
"Nous n'avons pas l'impression que les assaillants aient eu un autre objectif -avec un nombre aussi pauvre, avec un armement aussi pauvre- (que) de vouloir (...) semer la panique et la terreur à la veille des célébrations des fêtes de Nouvel an", a-t-il souligné.
Le gouvernement appelle les Kinois à reprendre leurs activités normales, en leur demandant de ne pas s'inquiéter du renforcement des mesures de sécurité, a ajouté M. Mende.
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Lundi matin, des hommes armés "de machettes et d'armes" à feu ont forcé l'entrée de la RTNC, selon la police. Peu après, le signal a été coupé et des tirs ont été signalés à l'aéroport international de Ndjili, dans le nord-est de la ville, ainsi qu'au camp militaire Tshatshi, siège de l'état-major général, situé à une dizaine de kilomètres de la RTNC.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé. Il comptait des policiers, militaires, ainsi que des gardes républicains, chargés de la protection du président Joseph Kabila. La circulation était fortement réduite et, par endroits dans la matinée, on pouvait sentir une forte odeur de poudre.