L'Iran veut une référence explicite à son droit à l'enrichissement d'uranium dans l'accord en discussion avec les grandes puissances à Genève, a affirmé samedi le négociateur en chef iranien Abbas Araghchi.
"Nous insistons sur notre droit à l'enrichissement qui devrait être reconnu clairement dans le texte de l'accord" que l'Iran et les grandes puissances tentent de sceller depuis quatre jours à Genève sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, a-t-il dit aux médias iraniens lors d'un point de presse.
Le droit à l'enrichissement d'uranium n'est pas mentionné dans le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont l'Iran est signataire.
Cette question est au cœur des inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël, qui craignent que l'uranium enrichi à 20% soit utilisé par l'Iran pour obtenir de l'uranium à 90% pour un usage militaire, malgré les dénégations de Téhéran. L'Iran affirme que cet uranium est destiné à son réacteur de recherche et à des fins médicales de Téhéran.
M. Araghchi a estimé que les négociations "font des progrès, mais lentement". Selon lui, "98% de l'accord ont été réglés mais les 2% restant sont peut-être beaucoup plus importants que les autres points".
L'une des questions en suspens "est le droit à l'enrichissement qui devrait être reconnu par écrit et dans la pratique", a-t-il répété.
Les diplomates du groupe 5+1 ( Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) négocient pied à pied depuis mercredi matin un accord d'étape pour limiter le programme nucléaire iranien controversé en échange d'un allègement des sanctions contre Téhéran.
La réunion, qui devait durer deux jours, se terminera dimanche midi au plus tard, a précisé M. Araghchi.