Quatre navires des garde-côtes chinois sont entrés vendredi dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku, sous administration japonaise mais revendiqué par Pékin, ont annoncé les garde-côtes du Japon.
Ces bateaux ont passé environ deux heures dans la zone des 12 milles nautiques (22 km) autour des îlots disputés, avant d'en ressortir.
Cette nouvelle incursion intervient au lendemain des commémorations du 68e anniversaire de la capitulation du Japon le 15 août 1945.
A cette occasion, quelque 90 parlementaires nippons, dont trois ministres, se sont rendus au sanctuaire shintoïste Yasukuni à Tokyo, lieu considéré par les Chinois comme le symbole du passé militariste japonais.
Pékin a protesté contre ces pèlerinages de dirigeants nippons, même si le Premier ministre de droite, Shinzo Abe, s'est gardé de visiter ce lieu de culte où sont honorés les soldats morts pour la patrie au cours des plus récentes guerres.
Les navires gouvernementaux chinois multiplient les incursions dans le giron des Senkaku depuis la nationalisation japonaise, au mois de septembre, de trois des cinq îles qui le composent, rachetées à leur propriétaire privé japonais.
La semaine dernière encore, l'ambassadeur de Chine au Japon a été convoqué par le gouvernement japonais en raison de la présence prolongée de navires gouvernementaux chinois dans les eaux territoriales des Senkaku. Ils y étaient restés plus d'une journée, ce qui n'avait jamais été le cas depuis la résurgence l'an passé de cette querelle vieille de plusieurs décennies.
Les îles Senkaku, situées en mer de Chine orientale, sont revendiquées par la Chine sous le nom de Diaoyu.
Outre leur position stratégique, leurs fonds marins pourraient renfermer des hydrocarbures.