Face à la consommation croissante de viande à l'échelle mondiale, l'Union Européenne a commandité une étude pour étudier la possibilité de nourrir le bétail avec des larves de mouches - ou asticots - à la place des farines et tourteaux de soja.
D'ici 2050, la demande mondiale de viande devrait doubler, soit trois milliards de têtes de bétail supplémentaires à nourrir. Au regard de ces perspectives gargantuesques, les experts cherchent d'ores et déjà des solutions alternatives au soja, rapporte The Independant.
En effet, il semble inenvisageable de fonder l'alimentation du bétail sur le soja. Cet oléo-protéagineux, consommé sous forme de farines ou de tourteaux, exige en effet des volumes d'eau considérables et sa culture a déjà conduit à des déforestations majeures, notamment en Amérique du Sud.
C'est ainsi qu'à la demande l'Union Européenne, des spécialistes étudient actuellement la possibilité de nourrir les bovins - mais aussi les porcs, les poulets et les poissons - avec des asticots. Réputées pour leurs qualités nutritive, les larves de mouche se développent à une vitesse vertigineuse, à moindre coût, et sur des déchets. Une façon de lier économies et écologie ?
Les travaux sont coordonnés en Grande-Bretagne par l'Agence de recherche alimentaire et environnementale (FERA) en coordination avec plusieurs structures européennes, notamment en Allemagne et en Belgique. L'objectif est d'abord de voir de quelles manières il est possible d'élever des asticots à grande échelle.
Pour cela, les larves de mouches domestiques devraient être "cultivées" sur plusieurs substrats différents comme des déchets animaux (excréments de bovins ou de porc) ou végétaux (notamment du moût de grain utilisé pour le whisky). Miam. Si les tests s'avèrent concluant, il faudra alors modifier les réglementations européennes qui aujourd'hui empêchent une telle alimentation.
Et surtout convaincre les consommateurs des vertus de la viande aux asticots.
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