Vingt-huit mineurs ont été tués dans l'éboulement d'une galerie souterraine survenu il y a une semaine dans une mine en Papouasie indonésienne détenue par l'américain Freeport-McMoRan, selon un bilan final publié mercredi la société.
Sept corps ont été retirés tôt mercredi matin des décombres d'une salle de formation installée dans une galerie souterraine qui a été ensevelie pour une raison inexpliquée le 14 mai, a indiqué Freeport dans un communiqué, portant le bilan des morts confirmés à 28.
Seuls 10 des 38 employés présents sur les lieux de l'accident ont été secourus vivants.
Freeport a déclaré ce mercredi jour de deuil, précisant que des cérémonies seraient tenues à Jakarta et en Papouasie et qu'une enquête interne était en cours.
"Nous ne nous reposerons pas tant que nous ne serons pas certains des causes de cet événement tragique", a déclaré lors d'une conférence de presse à Jakarta le président-directeur général américain de Freeport-McMoRan Richard Adkerson, qui a fait le déplacement pour rendre visite aux familles des victimes.
Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a également diligenté une enquête chargée de déterminer "si une négligence quelconque a eu lieu", a-t-il dit, tandis que des employés bloquaient toujours mercredi, et depuis une semaine, une route menant à la mine pour demander un renforcement des mesures de sécurité.
L'exploitation de la mine d'or et de cuivre de Grasberg, la plus importante au monde en terme de réserves exploitables, a été suspendue il y a près d'une semaine "par solidarité" pour les victimes, selon Freeport. Le président de la filiale indonésienne, Rozik Soetjipto, a indiqué que la date de la reprise de production n'était pas encore déterminée.
La mine de Grasberg, qui emploie 24.000 personnes environ, se trouve dans une zone très reculée et montagneuse de la Papouasie indonésienne. Elle avait été paralysée en 2011 par une grève qui avait pris fin à la suite d'un accord sur des augmentations de salaires.
La mine est aussi la cible d'attaques attribuées aux groupes séparatistes réclamant la sécession de la Papouasie indonésienne. Les indépendantistes exigent en particulier une plus grande part des bénéfices tirés de la mine.