Le ministre britannique des Finances George Osborne, à l'origine d'une refonte controversée des aides sociales, était critiqué vendredi pour s'être garé sur une place réservée aux personnes handicapées.
Artisan impopulaire des mesures d'austérité draconiennes du gouvernement, le Chancelier de l'Echiquier conservateur était descendu de sa voiture officielle pour se chercher à manger dans un établissement de restauration rapide d'une aire d'autoroute, tandis que son chauffeur l'attendait, garé sur une place destinée aux handicapés.
Une histoire placardée à la Une du tabloïde Daily Mirror avec une photo de sa Land Rover sous le titre "Méprisable".
Même si M. Osborne a fait savoir par le biais d'une source chez les conservateurs qu'il "n'excusait absolument pas" le fait que son chauffeur se soit garé sur cette place, les critiques se multipliaient.
D'autant plus que le ministre vient de présenter mardi une refonte du système d'aides sociales dénoncée par l'Eglise, les associations et l'opposition travailliste et a suscité les critiques pour avoir fait un parallèle jeudi entre le cas de Mick Philpott, un père de 18 enfants condamné à la prison à vie pour un incendie fatal à six de ses enfants, et sa réforme.
"Il est normal que le gouvernement, la société, les contribuables se demandent pourquoi nous subventionnons des trains de vie comme cela", avait lancé M. Osborne, juste après la condamnation. "Cela doit être réglé".
Après ces déclarations, M. Osborne a été accusé par Ed Balls, responsable des questions économiques au sein du Parti travailliste, d'adopter une stratégie politique "méchante et génératrice de divisions".
"Je pense que la décision calculée de M. Osborne d'utiliser les crimes choquants et ignobles de Mick Philpott pour promouvoir un argument politique est l'acte cynique d'un Chancelier désespéré", a déclaré M. Balls.
Symbole de l'élite sociale conservatrice, M. Osborne avait déjà reçu une pluie de critiques en octobre dernier pour s'être assis en première classe dans un train alors qu'il n'avait qu'un billet de seconde. Il avait été contraint de payer un supplément.