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Les homosexuels africains face à l’intolérance

Des manifestants en Afrique du Sud[RODGER BOSCH / AFP]

«Maladie de Blancs», «importation de l’Occident», «déviance sexuelle»… Les qualificatifs abondent pour stigmatiser les homosexuels sur le continent noir. 

Près de 40 Etats condamnent même les relations charnelles jugées «contre-natures» selon www.afrique-demain.org

Objet de tabous et de fantasmes, l’homosexualité est souvent instrumentalisée à des fins politiques ou religieuses.
 

Menaces de travaux forcés

Les dirigeants les plus radicaux sont les présidents ougandais, Yoweri Museveni, et zimbabwéen, Robert Mugabe. Ce dernier avait déclaré, lors de la fête d’indépendance en 1995, que gays et lesbiennes se comportaient de façon «pire que les chiens et les porcs».

Dans ces pays, l’homosexualité est passible de travaux forcés ou de prison à vie. En 2011, un député ougandais a proposé une loi prévoyant la peine de mort pour «homosexualité aggravée».

Au Cameroun, l’Association de défense des homosexuels (Adefho) assure que près de 200 personnes sont inquiétées chaque année, certaines traînées en justice.

En 2005, l’archevêque de Yaoundé s’était ému que «les hommes doivent baisser leur culotte pour avoir un poste, ou entrer dans une grande école». Le prélat a dénoncé à nouveau en ce début d’année cette «dérive morale».

Deux Camerounais condamnés à 5 ans de prison ont été acquittés en appel, en janvier, juste avant une visite officielle en France du président Biya.

«Mais que répondre aux jeunes générations, quand elles veulent savoir pourquoi l’homosexualité est autorisée là-bas et pas ici ?», s’interroge le père Ludovic Lado, jésuite, directeur de l’Institut de la Dignité et des Droits humains d’Abidjan.

L’Afrique du Sud est le seul Etat à protéger les homosexuels. Ils peuvent se marier, hériter de leur partenaire, adopter un enfant. 

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