La structure du commandement militaire de l'opération "Serval" n'a pas été communiquée pendant les premiers jours du conflit. On y voit désormais plus clair sur les hommes qui sont à la tête de ce dispositif visant à chasser les éléments islamistes du nord du Mali.
Comme dans le cas de la plupart des "Opex" (opérations extérieures), le dispositif "Serval" est conçu et dirigé depuis Paris tandis que la conduite "opérative" des opérations relève d'officiers généraux ou supérieurs déployés sur place.
> Échelon stratégique
Le CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations) est le centre névralgique de l'opération Serval. Basé à Paris, il est placé sous la tutelle de l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées.
Âgé de 59 ans, cet ancien chef de l'état-major particulier de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy est appuyé au CPCO par le général Didier Castres, spécifiquement chargé de la conduite des opérations au Mali.
Le général Guillaud participe au Conseil de Défense qui fait régulièrement le point à l'Elysée autour, notamment, de François Hollande - chef des armées, du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
> Échelon opératif
La mise en oeuvre de la stratégie élaborée au CPCO relève d'un centre de commandement local, établi à Dakar (Sénégal) et placé sous l'autorité du général Grégoire de Saint-Quentin, issu des troupes de marine, qui possède une substantielle expérience du théâtre africain.
Deux hommes clés entourent le général de Saint-Quentin : le général Bernard Barrera pour la composante terrestre de l'opération, et le colonel Laurent Rateau pour sa composante aérienne.
La mission européenne de formation de l'armée malienne ("EUTM - Mali"), enfin, est confiée au général François Lecointre.
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