Le Haut-commissariat des droits de l'Homme de l'ONU est "très préoccupé" par l'affaire Ramil Safarov, un officier azerbaïdjanais condamné en Hongrie à la prison à vie pour le meutre d'un officier arménien en 2004 à Budapest mais libéré et promu après le retour dans son pays, a déclaré vendredi un porte-parole de l'instance onusienne à Genève.
Le lieutenant Ramil Safarov avait été condamné en Hongrie à la perpétuité en 2004 pour avoir décapité l'officier arménien Gourgen Margarian. Extradé vers son pays par les autorités hongroises, il a été grâcié aussitôt par le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et a reçu une promotion.
"Notre préoccupation s'explique par le fait qu'il y a environ une semaine, Safarov a été extradé de Hongrie vers l'Azerbaïdjan, où au lieu de purger le reste de sa peine, il a été grâcié par le président, couvert de louanges et reçu une promotion au ministère de la défense, ce qui a abouti à un mouvement international de protestations", a dit le porte-parole. "Des crimes de haine, d'origine ethnique, de cette gravité, doivent être punis, et non pas être glorifiés par des dirigeants politiques", a-t-il souligné.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est également déclaré "préoccupé" jeudi par cette grâce présidentielle, tout comme les Etats-Unis, l'Union européenne et la Russie.
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