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Marche à Bruxelles contre la libération de l'ex-femme de Dutroux

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Bruxelles, bravant une température caniculaire, pour dire non à la libération conditionnelle de l'ex-femme du meurtrier pédophile Marc Dutroux et réclamer une réforme de la justice.[POOL] Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Bruxelles, bravant une température caniculaire, pour dire non à la libération conditionnelle de l'ex-femme du meurtrier pédophile Marc Dutroux et réclamer une réforme de la justice.[POOL]

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Bruxelles, bravant une température caniculaire, pour dire non à la libération conditionnelle de l'ex-femme du meurtrier pédophile Marc Dutroux et réclamer une réforme de la justice.

Autour de Jean-Denis Lejeune --le père de l'une des victimes de Dutroux et organisateur de cette marche--, environ 300 personnes étaient présentes au départ de la marche, dans le nord de Bruxelles, selon des journalistes sur place.

Parmi les manifestants, figurent notamment des parents de victimes de Dutroux. Laetitia Delhez, l'une des deux victimes de Marc Dutroux ayant survécu, avait également prévu de prendre part à cette manifestation tandis que l'autre victime vivante, Sabine Dardenne, n'avait pas souhaité être présente.

La mobilisation est longtemps restée la grande inconnue de cette manifestation, les vacances d'été et les fortes températures jouant en sa défaveur, selon de nombreux observateurs.

L'objectif est dans tous les cas de demander une réforme de la justice, à quelques jours de la décision de la plus haute juridiction belge sur la libération conditionnelle de Michelle Martin, l'ex-femme de Marc Dutroux.

Une éventualité qui provoque des remous dans un pays encore traumatisé par cette affaire seize ans après l'arrestation du meurtrier pédophile.

"L'affaire Dutroux demeure un stigmate dans la conscience de la Belgique", rappelait samedi le grand quotidien belge francophone Le Soir dans un éditorial consacré à la marche de ce dimanche.

Pour de nombreux Belges cette manifestation ravive les souvenirs de la Marche blanche gigantesque organisée en octobre 1996 dans les rues de Bruxelles avec plus de 300.000 personnes.

"La Marche blanche, il n'y en a eu qu'une, le 20 octobre 1996", a cependant tempéré M. Lejeune. "Le mot d'ordre, c'est la sérénité", a-t-il ajouté.

La marche a commencé peu avant 15H00 (13H00 GMT) et devrait durer une heure, le temps que le cortège arrive devant le palais de justice de Bruxelles.

A l'issue du défilé, M. Lejeune et d'autres parents de victimes de Dutroux rencontreront la ministre belge de la Justice, Annemie Turtelboom, et lui remettront une série de propositions pour réformer la justice en faisant une plus grande place aux victimes dans la mécanique judiciaire.

"Je ne demande pas des peines incompressibles mais une plus grande échelle des peines et que celui qui tue une personne ou un enfant ne soit pas condamné aussi lourdement que celui qui en tue quatre, enlève et séquestre des enfants", a notamment indiqué M. Lejeune, en amont de la manifestation.

Le débat sur les peines incompressibles pour les crimes les plus graves a en attendant été relancé dans le pays, la ministre de la Justice ayant annoncé samedi qu'un texte était prêt sur ce sujet sensible.

"On va commencer les réunions intergouvernementales", a-t-elle souligné au quotidien belge Le Soir .

La Cour de cassation doit se prononcer le 28 août sur la validité de la libération conditionnelle de Michelle Martin. En attendant, l'ex-femme de Dutroux reste derrière les barreaux.

Agée de 52 ans, l'ancienne institutrice avait été reconnue coupable d'avoir séquestré plusieurs des victimes de Marc Dutroux et d'avoir laissé mourir de faim Julie Lejeune et Melissa Russo, âgées de huit ans, emmurées dans un cachot. Dutroux a été condamné à la perpétuité.

Incarcérée depuis son arrestation en 1996, Michelle Martin a purgé 16 ans de prison, soit un peu plus de la moitié des 30 ans de réclusion auxquels elle a été condamnée.

Si elle est libérée, elle sera accueillie dans le couvent des soeurs clarisses de Malonne, près de Namur (sud de la Belgique), à condition de se "tenir à distance" des familles des victimes.

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