Les Seychelles souhaitent occuper un des sièges non permanents au Conseil de sécurité de l'ONU en 2017-2018, estimant pouvoir y jouer un rôle dans la lutte contre la piraterie maritime et la défense des petites îles.
"Je crois fermement que le temps est venu pour les Seychelles de présenter sa candidature pour le Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2017-2018, sous réserve d'approbation de l'Union africaine," a déclaré le président James Michel, selon le texte d'un discours prononcé lors de la réunion annuelle des ambassadeurs seychellois et diffusé à la presse.
"Avec les besoins toujours plus pressants de s'attaquer aux défis d'aujourd'hui, comme la piraterie, la paix et la sécurité, le changement climatique, les Seychelles ont beaucoup à apporter au travail quotidien de l'un des organes clés des Nations unies," a-t-il dit.
Les Seychelles, elles-mêmes de plus en plus en confrontées aux actions des pirates somaliens dans l'océan Indien, est devenu un partenaire clé de la communauté internationale dans la lutte anti-piraterie.
En 2010, l'archipel est devenu le deuxième pays du littoral de l'océan Indien, après le Kenya, à accepter de juger les pirates arrêtés en haute mer par les forces maritimes internationales. Victoria, sa capitale, reçoit elle-même l'aide de pays étrangers -- comme l'Inde -- pour surveiller ses eaux.
"Il serait présomptueux (...) d'imaginer que nous pouvons changer le monde," a déclaré M. Michel devant ses ambassadeurs. "Mais, en tant que nation, nous pouvons faire la différence (...) Cela peut faire la différence d'être la voix de petits Etats insulaires en développement, qui tentent de survivre dans l'arène globale qui, elle-même, suit son propre agenda égoïste."
Le Conseil de sécurité de l'ONU est composé de 15 membres, dont cinq permanents qui bénéficient d'un droit de veto et dix tournants, élus à tour de rôle par l'Assemblée générale des Nations unies pour deux ans.
Les cinq membres permanents sont la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. Les dix non permanents sont actuellement l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Azerbaïdjan, la Colombie, le Guatemala, l'Inde, le Maroc, le Pakistan, le Portugal et le Togo.