Depuis lundi 16 avril, le tribunal d’Oslo accueille le procès d’Anders Breivik, meurtrier de 77 personnes le 22 juillet 2011 lors de deux attaques terroristes à Oslo et sur l'île d'Utoya.
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Si la Norvège se passionne pour le procès de Breivik, le ministère de la Justice norvégien n’a souhaité prendre aucun risque concernant la sécurité autour des audiences. Et ce, jusqu'au stylo du prévenu.
Ainsi, l’accusé fait l’objet de toutes les surveillances. Lorsqu’il comparait, Breivik n’est pas menotté, mais un petit détail matériel vient minimiser les risques de rébellion du tueur. Breivik dispose d’un petit stylo, tout spécialement conçu pour ne pas pouvoir servir d’arme. Le stylo spécial de l'accusé, qui lui permet de prendre des notes au cours des audiences, est en effet flexible et mou. Il est réalisé en caoutchouc souple, ce qui empêche de s’en servir comme d’une pointe et donc comme d'une arme.
L’un des quatre avocats de l’accusé confirme que Breivik utilise un tel instrument, déjà présent dans les prisons norvégiennes. Le site d'information norvégien Dagbladet.no annonce un prix de 1250 couronnes pour ce stylo (environ 165 euros), mais des modèles similaires se trouvent sur le Net pour moins de 2 euros.
Ce point de détail sécuritaire vient compléter des mesures exceptionnelles autour du palais de justice d’Oslo. Portiques à l’entrée, contrôles similaires à ceux des aéroports et présence policière veillent à ce que le procès du terroriste norvégien se déroule dans des conditions optimales de sécurité.
Le fabricant du stylo, DSG Laboratories, explique que son produit peut écrire sur une longueur approximative de 3500 pieds, soit plus d’un kilomètre d’encre. De quoi assouvir la « passion » pour la prose qu’entretient Breivik, lui qui s’est présenté à la cour comme un écrivain.