Radio France vient de signer un accord avec les différentes sociétés d'auteurs pour assurer la rémunération des créateurs de contenus divers (musique, vidéo, photo, animation...) diffusés sur internet par le groupe public qui veut ainsi "renforcer le développement des nouveaux médias", a-t-on appris mardi.
Cet accord, signé lundi avec l'ADAGP, la SACD, la SACEM, la SCAM et la SDRM, permet à Radio France de "poursuivre le développement de son offre multimédia tout en assurant la rémunération des auteurs et des créateurs, qui participent grandement au dynamisme et à la créativité des radios publiques", indique le groupe dans un communiqué.
Cette nouvelle convention court jusqu'au 31 décembre 2016. Les précédents accords dataient de 2006.
Il s'agit également de "renforcer la présence des radios du groupe Radio France sur internet en ouvrant la voie à de nouvelles créations audiovisuelles et multimédia".
"En s’appuyant sur les possibilités offertes par l’image et l’animation, la radio peut ainsi trouver de nouveaux développements : elle favorise l’écriture spécifique à de nouveaux supports de diffusion et continue de chercher à toucher de nouveaux publics. Radio France montre ainsi qu’elle considère le numérique comme l’un de ses territoires, qui entend servir de support à la création radiophonique", conclut le communiqué.
"Il y a une double dimension financière et symbolique qui montre qu'internet est un espace de création de valeur comme les autres médias. Il doit donc, comme les autre médias, rémunérer les créateurs de contenus", a déclaré à l'AFP Joël Ronez, directeur des nouveaux médias de Radio France.
"Radio France est producteur de ses oeuvres à 100%. Elle rémunère ses créateurs et passe par des sociétés de gestion collective pour rémunérer la valeur générée par la diffusion sur internet", a-t-il expliqué, estimant que cela permettrait de mettre "plus d’œuvres en circulation".