Le tribunal de commerce de Paris décidera le 18 juin à 10H30 si France Soir peut être placé en redressement judiciaire ou liquidé, a déclaré jeudi Stéphane Paturey, secrétaire du comité d'entreprise du journal.
Si la direction obtenait du tribunal de commerce le placement en redressement judiciaire, France Soir pourrait être repris après le dépôt à la barre d'offres d'éventuels repreneurs.
La société est actuellement sous protection de la justice (clause de sauvegarde) jusqu'au 28 juin. Si les juges refusaient le placement en redressement judiciaire, l'entreprise resterait alors sous sauvegarde et risquerait la liquidation directe, car l'actionnaire refuse de réinjecter des fonds.
France Soir avait arrêté en décembre sa version papier, au profit d'une seule version sur internet. Depuis l'arrêt de son édition papier, le titre emploie 57 salariés, dont 51 journalistes.
Le jeune milliardaire russe Alexandre Pugachev, propriétaire de France Soir, avait annoncé lundi sa décision de placer le titre en redressement judiciaire. M. Pugachev, qui se montre désormais très peu à la rédaction de France Soir, avait auparavant considéré que l'existence à 100% numérique du journal était viable, en promettant d'y investir 20 millions d'euros.