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La grande vogue des péniches

A Lyon, le Sirius est l'une des péniches qui a le plus grand succès.[Wikimedia / Jean Bono]

Elles se remplissent de plus en plus, à mesure que l’on distingue les premiers signes du printemps. En bord de fleuve, les péniches festives ont du succès : on y vient pour s’enivrer et danser dans une ambiance détendue. Bien qu’elles restent souvent amarrées, elles changent des soirées convenues et cent fois écumées.

 
 
Le long de la Seine, à Paris, on en compte aujourd’hui une quinzaine. Mais c’est le Batofar, institution du 13e arrondissement ouverte en 1999 et repaire de jeunes fêtards, qui connaît le plus grand succès. Après des premières années compliquées où les voisins se plaignaient de sa présence et où la mairie de la capitale menaçait de faire fermer l’endroit, le bateau a pris une belle revanche.
 
Sa programmation de concerts et d’événements est vaste (on en compte 250 chaque année), son restaurant marche à plein régime et son club, qui s’étend sur 300 m², fait le plein jusqu’à la fermeture, à 6 heures. La capitale peut aussi se vanter de voir installés La Balle au Bond, le Petit Bain ou le Café Barge.
 
 
 
Atmosphère conviviale
 
A Lyon, ce sont le Sirius et La Passagère de Saint-Malo, deux péniches voisines amarrées le long du quai Victor-Augagneur, qui agitent les soirées. Pintes bon marché, cocktails en tout genre, atmosphère conviviale… Si la première est plus vaste et possède une véritable scène pour organiser ses concerts où se produisent de jeunes groupes, la seconde se révèle plus intime avec son ambiance de pub celtique. Au Sirius, un autre argument est aussi mis en avant par ses clients réguliers : la qualité de ses bières belges.
 
Ailleurs, quelques péniches se singularisent par leur tonalité endiablée. Le Barco Latino, quai des Pêcheurs à Strasbourg, est dédié par exemple à la culture cubaine : les hanches assouplies par la salsa, on y déguste mojitos et tapas. De même, cuba libre, daiquiris et punchs font les belles soirées du Capharnarhum de Béziers.
 
 
 
Découvertes culinaires
 
Enfin, on peut également sortir dans des péniches plus chics où l’on préfère dîner : Le Maurey à Auxerre, le Ô Restaurant de Levallois-Perret. Nappes blanches, vaisselle dressée, le cadre y est plus soigné. La clientèle est moins jeune mais davantage curieuse de faire des découvertes culinaires. A Bordeaux, le Deck Club peut se targuer d’organiser des dîners copieux qui peuvent se poursuivre joyeusement à l’un de ses deux bars.
 
A Bayonne, le Talaia attire pour son cochon de lait, son filet de bœuf ou sa ballottine de veau. Le repas sur cette péniche permet de voir autrement les monuments de la ville basque : joliment mis en lumière, on voit défiler la citadelle, la mairie, les ponts et les sentinelles.
 

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