Le poète et écrivain Michael Edwards a fait son entrée jeudi à l'Académie française. Il est le premier Anglais à y être élu.
C’est vêtu de l’habit vert traditionnel, épée de cérémonie au côté, que Michael Edwards a été reçu jeudi à l’Académie française, un an après y avoir été élu pour remplacer l’écrivain Jean Dutourd. Une admission à la saveur un peu particulière : Edwards est en effet le premier britannique à rejoindre le cercle des Immortels.
Ce n’est cependant pas la première fois que ce poète, écrivain, critique littéraire et traducteur de 76 ans, qui a passé sa vie entre les berges de la Tamise et les rives de la Seine, est distingué par une prestigieuse institution tricolore.
En 2002, il avait également été le premier Anglais élu au Collège de France où, comme par un juste retour des choses, il avait fait admettre William Shakespeare, dont il est un éminent spécialiste.
Parfaitement bilingue
Marié à une française, lui-même parfaitement bilingue et bénéficiant de la double nationalité, Michael Edwards a écrit une importante partie de son oeuvre dans la langue de Molière.
Il a notamment publié en 2008 De l’émerveillement, un essai consacré à la littérature occidentale primé par l’Académie des sciences morales et politiques.
Sous la coupole de l’Académie, qui ne stipule aucune condition de nationalité, il rejoindra le Franco-Libanais Amin Maalouf, le Franco-Belge François Weyergans, l'Algérienne d'expression française Assia Djebar et le Canadien né en Haïti Dany Laferrière.
Avant d’être reconnu une nouvelle fois par la reine d’Angleterre, Elizabeth II, qui doit adouber «Sir Michael» lors de son passage à Paris en juin.