Symbole floral du 1er mai, le muguet fera son retour dans les foyers dès ce mercredi. Comme chaque année, la vente sera régie selon les règles traditionnelles.
Une vente exceptionnelle qui reste encadrée. En ce 1er-Mai, la vente de brins de muguet sera importante. Mais bien qu'il s'agisse d'une vente occasionnelle, elle est encadrée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), sous l'autorité du ministère de l'Économie, des finances et de la relance.
C'est elle qui définit les règles de vente de la célèbre fleur blanche, originaire d'Asie.
Qui peut en vendre ?
L'activité de vente de muguet par un particulier est la seule qui fasse «objet d'une tolérance de la part des autorités locales, admise à titre exceptionnel le 1er mai», comme l'explique le site du ministère de l'Économie. Une situation que dénonce la Fédération française des artisans fleuristes, qui parle de «ventes sauvages» qui échappent «au contrôle de l'État» et instaurent «une distorsion de concurrence».
Cela se traduit par la possibilité pour quiconque le souhaite, de vendre des brins de muguet dans l'espace public. Mais tous ces vendeurs d'un jour sont soumis à un ensemble de règles.
Où et quoi vendre ?
Afin d'éviter la concurrence déloyale aux fleuristes professionnels, tous les types de muguet ne peuvent être vendus. Comme le précise la DGCCRF, «seules peuvent être vendues, par des personnes non-professionnelles : des fleurs non cultivées, donc des brins cueillis dans le jardin ou en forêt, sans racine, sans adjonction de feuillage ou d'autres fleurs». En l'espèce, des fleurs issues d'une cueillette personnelle ou familiale.
De même, selon les textes, il est interdit pour un particulier de vendre à moins de 40 mètres d'un fleuriste. Si l'emplacement sur la voie publique est toléré, il ne doit pas gêner la circulation des piétons et des véhicules. Les textes précisent aussi que la vente doit se faire «sans utilisation d'installations fixes, y compris une table». Mais les autorités locales sont, en général, peu regardantes sur ce dernier point et il n'est pas rare d'en voir sur la voie publique.
En cas de non-respect de ces règles, tout contrevenant s'expose à l'article 446-1 du code pénal, définissant les sanctions de la vente à la sauvette. Ainsi, les vendeurs risquent une amende forfaitaire de 300 euros, mais le délit est passible de six mois d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende.
La vente de muguet du 1er mai, est le quatrième jour de l'année en termes de ventes pour les fleuristes, derrière la fête des Mères, Noël et la Saint-Valentin.