Pour jouer à se faire peur le jour d'Halloween, il y a les jeux vidéo d'horreur. Voici notre sélection des meilleurs titres de l'année pour ne pas fermer l'œil de la nuit.
Resident Evil Village
Huitième épisode de la célèbre saga horrifique créée il y a vingt-cinq ans, Resident Evil Village nous propulse dans une sinistre bourgade d’Europe de l’Est. Ethan Winters, héros de cette aventure, va partir à la recherche de sa fille Rose, kidnappée par la mystérieuse mère Miranda et ses furieux acolytes.
D’emblée RE8 donne le ton avec des monstres qui surgissent de tous les côtés et un Ethan qui tire sur tout ce qui bouge. On a parfois l’impression de jouer à un FPS tant les gun fights sont nombreux. Le fusil à pompe est ici notre meilleur ami. Ce nouvel opus livre un périple à l’atmosphère sombre, parfois étouffante. Une ambiance sublimée grâce aux décors de toute beauté avec, sur PS5 et Xbox Series X des effets de lumière très réalistes. Beau, intense, parfois effroyant, cet épisode, tout en étant très orienté «action», s’avère vite prenant. Un shooter en mode «film d’horreur» plus qu’un survival horror.
Resident Evil Village, Capcom, sur Xbox Series X/S, Xbox One, PS4, PS5, PC et Stadia.
Back 4 Blood
Tout le monde n’a pas eu la chance de jouer à Left 4 Dead en 2008 ou à sa suite un an plus tard… Même s’il succède à un World War Z sur le même thème, Back 4 Blood (des mêmes créateurs que L4D) renoue avec ses origines en proposant une expérience multijoueur placée sous le signe de la coopération. Le scénario est simple : quatre héros/héroïnes doivent survivre à des hordes de zombies, point. Pas de monde ouvert ici, mais des niveaux étendus qu’il faudra, armes au poing, tenter de traverser. Les missions peuvent varier : sauvetage de survivants, transport de colis (l’un des joueurs a alors les mains prises et ne peut utiliser d’arme), traversée d’une zone densément peuplée de macchabées… il y a de quoi faire et les coordinations entre les différents membres de l’équipe deviennent vite essentielles. Si vous n’aimez pas échanger avec votre prochain, passez votre chemin.
Pour tenter de survivre il faut palabrer, discuter, débattre… sous peine de voir arriver assez rapidement le game over. A moins de jouer en mode «facile», la traversée de chaque niveau est intense. Il faut trouver des soins, des munitions et d’autres objets indispensables à sa progression. S’ajoute à cela un système de cartes/perks permettant aux personnages d’obtenir des atouts qu’il faudra avant chaque mission choisir avec soin. Une façon d’apporter une touche d’originalité à un concept qui in fine reste ultra classique… pour ceux qui ont connu Left 4 Dead tout du moins. Pour les autres, la grande majorité des joueuses/joueurs n’auront qu’à se trouver une poignée d’amis pour affronter cette fin du monde fun et gore.
Back 4 Blood, Warner Bros. Games, sur Xbox Series X/S, Xbox One, PS5, PS4 et PC.
The Dark Pictures Anthology : House of Ashes
Direction la Mésopotamie, 2000 ans avant notre ère ! Pour ce troisième opus de son Dark Pictures Anthology, le studio Britannique SuperMassive change de décor et de registre pour son nouveau conte horrifique. Après une longue introduction, le récit nous propulse en 2003 en pleine guerre en Irak. House of Ashes s’inspire de faits historiques réels. Là, une escouade de Marines part à la recherche de supposées armes chimiques enfouies au pays de Saddam Hussein. Mais c’est autre chose qui les attend une fois sous terre… Pas la peine d’en dire plus sur l’intrigue qui s’inspire des mythes sumériens autour du démon Pazuzu et de l’enfer baptisé «maison des cendres».
Côté dépaysement, cet épisode fait le job. De quoi marquer la différence avec les deux premiers opus même si les mécaniques de jeu restent peu ou prou les mêmes. Mise en scène cinématographique et QTE (il faut appuyer sur un bouton au bon moment) constituent l’essence même de ce titre qui, une fois encore, propose de multiples embranchements scénaristiques. De nombreux dialogues ponctuent ces pérégrinations souterraines. Il faut alors choisir la réponse que l’on souhaite donner, souvent en temps limité, afin d’orienter l’histoire mais aussi les relations entre les personnages. Là où House of Ashes se distingue, c’est qu’il met bien plus en avant la possibilité de ne rien faire. Ne pas agir ou ne rien dire constitue une action en soi et peut aussi avoir des conséquences… parfois heureuses ! Ça n’est pas parce que le jeu vous invite à presser un bouton qu’il faut le faire. Au-delà des jump scares (il faut jouer au casque), House of Ashes parvient à instaurer une véritable tension en même temps qu’une atmosphère. Alors certes, la modélisation des personnages est inégale, la mise en scène parfois curieuse et les séquences d’action un peu molles, mais malgré cela, la formule fonctionne toujours. On accroche, pour avoir le fin mot de l’histoire autant que pour découvrir quels personnages survivront à ce périple au cœur des myhtologies orientales.
The Dark Pictures Anthology : House of Ashes, Bandai Namco, sur PS5, PS4, Xbox Series X/S, Xbox One et PC.
the medium
Quand des spécialistes des jeux vidéo d’épouvante proposent une nouvelle aventure, le résultat donne forcément froid dans le dos. The Medium est un titre exclusif aux nouvelles consoles Xbox Series X/S, PS5 et au PC.
L’aventure commence à la fin des années 1990, à Cracovie (en Pologne), dans une petite entreprise de pompes funèbres. C’est là que Marianne dit adieu à son père adoptif. C’est aussi là que le joueur comprend que la jeune femme possède certains pouvoirs. Elle peut en effet communiquer et se déplacer dans le monde des esprits. Une capacité qui, à l’écran se traduit par certains passages où l’action est visible simultanément sur les deux plans.
Une fois encore, Bloober Team trace à grand traits les sombres desseins et ressorts de l’âme humaine pour une aventure parfois glaçante mais néanmoins séduisante qui compte déjà de très nombreux joueurs à travers le monde. Il se hisse dans le top des meilleurs jeux vidéo de l'année.
The Medium, Bloober Team, sur Xbox Series X/S, PS5 et PC.
returnal
Dans la tendance des jeux vidéo dits «exigeants», Returnal propulse le joueur dans un univers SF mystérieux où la mort guette à chaque instant. C'est éprouvant et grisant à la fois.
Tout commence par un crash. Celui de Selene et de son vaisseau spatial Hélios, quelque part sur l’étrange exoplanète Atropos. Le point de départ d’une aventure qui prend la forme jeu d’action mâtinée de thriller de science-fiction. Le site de ce crash n’aura très vite plus aucun secret pour le joueur qui va y retourner encore et encore, inlassablement, pour mieux repartir explorer la mystérieuse planète.
Car, comme cette exclusivité PlayStation 5 le laisse (aussi) sous-entendre on revient très souvent, après chaque trépas, à ce point de départ. Returnal suit la tendance de ces titres où l’on meurt à répétition. Aventure aux inspirations multiples, Returnal parvient à faire la démonstration de sa propre singularité. Difficile, dur mais juste, le titre d’Housemarque propose un challenge vite grisant pour peu qu’on parvienne à s’accrocher et à recommencer et recommencer encore le même passage, le même combat… Jusqu’à atteindre une espèce de perfection salvatrice.
Returnal, Sony, sur PS5.