Un poisson-pêcheur unique s'est échoué sur une plage de l'Oregon, aux Etats-Unis, pour la première fois dans l'histoire, selon un aquarium local.
Le Seaside Aquarium, situé à Seaside, dans l'Oregon, a publié un article sur Facebook à propos de cette découverte remarquable le 18 mai dernier. Un poisson-pêcheur a été retrouvé mort par des baigneurs locaux près de Cannon Beach. «Vivant dans l'obscurité totale, entre 600 et 900 mètres de profondeur, ces poissons sont rarement vus», a expliqué le Seaside Aquarium.
«En fait, seuls 31 spécimens ont été recensés dans le monde.» L'aquarium a déclaré à Fox News Digital qu'à sa connaissance, ce poisson est le 32e poisson-pêcheur du Pacifique vu par l'homme.
«Alors qu'une poignée de poissons-pêcheurs ont été enregistrés en Nouvelle-Zélande, au Japon, en Russie, à Hawaï, en Équateur, au Chili et en Californie, il s'agit du premier signalement sur la côte de l'Oregon à notre connaissance», peut-on lire sur le message Facebook.
Des mâles dix fois plus petits que les femelles
«On sait peu de choses sur leur histoire biologique, mais ce que l'on sait est particulièrement fascinant.» Comme d'autres animaux marins des profondeurs, ils utilisent la lumière émise par une ampoule phosphorescente placée sur leur front pour attirer leurs proies.
Les Lophiiformes, souvent appelés poissons-pêcheurs, sont des poissons osseux. La plupart des espèces abyssales de cet ordre se reproduisent de manière tout à fait étonnante. Puisque les individus sont épars, et les rencontres probablement rares. Trouver un(e) partenaire est sûrement problématique. A leur naissance, les mâles, «dix fois plus petits que les femelles», ne vivent que pour trouver une femelle avec qui s'accoupler. Sans quoi, ils meurent.
Quand le mâle a détecté une femelle, il la mord puis libère une enzyme qui digère la peau de sa bouche ainsi que celle de la partie du corps de la femelle qu'il a mordue, les fusionnant ainsi jusqu'au niveau des vaisseaux sanguins.
Le mâle dépérit ensuite progressivement, d'abord en perdant ses organes digestifs, puis son cerveau, son cœur, ses yeux, et finalement, il n'en subsiste plus qu'une paire de gonades (organe sexuel qui produit les gamètes, NDLR), libérant du sperme en réponse aux hormones véhiculées par le sang de la femelle. La femelle est alors disposée à pondre.