Ce jeudi, on célèbre la journée mondiale du chat noir, souvent considéré, à de rares exceptions, comme un symbole de malchance. Mais d'où vient cette croyance ?
Les superstitieux le craignent. Dans une grande partie de l’Europe, et notamment en France, croiser un chat noir porterait malheur.
Cette croyance païenne serait née au Moyen Age, à partir du XIIIe siècle, lorsque le christianisme se lança dans une vaste politique de chasse aux hérétiques dans toute l'Europe. Ce type de félin était alors associé au diable et accompagnait les adeptes de la sorcellerie.
Lors des chasses aux sorcières, des chats noirs étaient ainsi brûlés vifs avec leurs maîtresses, ces dernières étant accusées de prendre l'apparence du petit félin. En France, dans une période pétrie de superstitions, il n'était pas rare de brûler des milliers de chats - pas toujours noirs - tous les mois, une pratique qui pris fin sous Louis XIII.
Un bon présage côté anglais
En revanche, au Royaume-Uni, le chat noir est devenu au fil du temps signe de bon présage, à tel point qu'il fallait faire un voeu quand l'un d'eux passait devant vous. Au XVIIe siècle, le roi Charles Ier d’Angleterre vouait même un culte à l’animal. Pensant être sous la protection occulte d'un matou noir, il le faisait constamment garder. Le jour où ce dernier tomba malade et mourut, le roi déclara alors que sa chance était partie. Une intuition fatale, puisque Charles Ier fut emprisonné le lendemain de la mort de son chat, avant d'être décapité en 1649.
Napoléon aurait aussi croisé un chat noir avant la bataille de Waterloo… Sans doute la victoire la plus significative remportée par les Anglais sur les Français, ce qui explique sans doute la bonne réputation de l'animal chez nos voisins.