Ce mardi 15 mars, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a adopté par consensus une résolution portée par le Turkménistan visant à favoriser le développement du vélo dans le monde. Une réussite pour Gurbanguly Berdymukhamedov, l'ex-dirigeant turkmène, qui a fait du vélo une vraie politique publique dans son pays.
Véritable fan de cyclisme, Gurbanguly Berdymukhamedov a même été décoré par l’Union cycliste internationale (UCI) en mai 2020.
Et même s’il a officiellement laissé les rênes du pays à son fils Serdar, le 12 mars dernier, lors d’une élection anticipée, nul doute que Gurbanguly Berdymukhamedov, autocrate notoire, continuera de veiller à ce que le vélo garde son importance au sein du pays.
Lors de ces quatorze années de règne il a instauré un culte de sa personnalité à l’image des plus grands dictateurs. Souvent, elles ont été autour du vélo.
3.246 participants à une sensibilisation au cyclisme
Sur une vidéo Twitter, on peut apercevoir l’ancien président du Turkménistan effectuer sa balade à vélo matinal entouré par plusieurs centaines de personnes habillées dans des tenues identiques. Tout au long de son parcours, des danseurs et des chanteurs se produisent pour encourager le dirigeant.
En 2013, Gurbanguly Berdymukhamedov, avait décrété que le mois de septembre serait consacré au vélo. Et il s’avère que les citoyens du pays n’avaient pas eu beaucoup le choix de se rebeller. Preuve de l’importance que l’ancien dirigeant accordait au vélo, il aurait déclaré avoir organisé la plus grande leçon de sensibilisation au cyclisme avec 3.246 participants.
Le 3 juin 2019, il avait paradé dans les rues de la ville accompagné par 7.500 personnes lors de la Journée internationale du vélo. Une anecdote parmi d’autres, cette date du 3 juin avait été choisie par l’ONU après une intervention… du Turkménistan. Dans la même année, pris d’un élan de folie, il avait fait valider, par le Guinness Book des records «la plus grande parade cycliste en fil indienne». Plusieurs milliers de personnes s’étendaient sur 3,3 kilomètres.
En signe de consécration, Gurbanguly Berdymukhamedov avait été décoré par David Lappartient, le président de l’UCI, qui avait salué son «immense contribution au cyclisme mondial». Avant Gurbanguly Berdymukhamedov, un autre président du Turkménistan, Saparmurat Niazov, avait lui aussi defrayé la chronique de façon insolite. La raison ? Il avait rebaptisé le mois de janvier en son nom et celui d’avril du nom de sa mère.