Aux Etats-Unis, l'EIDL, semblable au fonds de solidarité français, est une aide fédérale censée bénéficier aux chefs d'entreprises mis en difficulté par la pandémie. C'est ce qu'a prétendu être cet habitant de l'Etat de Géorgie qui, en réalité, a investi une grande partie de la somme obtenue, soit 57.789 dollars (près de 49.780 euros)... dans une carte Pokémon.
Au mois de juillet 2020, l'homme a fait sa demande auprès de la Small Business Administration, une agence indépendante du gouvernement américain qui pilote le programme d'aide aux entreprises. Pensé comme un «prêt de secours», l'EIDL doit permettre à des sociétés fragilisées par la crise de financer leur masse salariale, leurs coûts de production et loyers ou encore de rembourser les dettes accumulées.
Un mensonge à 85.000 dollars
Autant de frais auxquels le fraudeur n'était absolument pas soumis. Mais cela ne l'a pas empêché de se déclarer comme le propriétaire d'une société fondée en 2018, employant dix salariés et générant 235.000 dollars de revenus annuels. Un mensonge qui lui a permis d'obtenir la coquette somme de 85.000 dollars (environ 73.000 euros), directement versée sur son compte en août 2020.
Cet habitant de Géorgie n'a pas immédiatement dépensé cet argent puisque, selon les informations du Washington Post, l'achat de cette carte Pokémon de collection a eu lieu au mois de janvier 2021. On ignore quelle créature ornait l'objet en question mais, quelle qu'elle soit, ce collectionneur peu scrupuleux a été mis en examen pour fraude fiscale. Il risque vingt ans de prison et jusqu'à 250.000 dollars d'amende (environ 215.000 euros).