A Cardiff (Pays de Galles), la Metropolitan University a instauré un règlement sur le vocabulaire à employer entre ses murs. Les expressions correspondant à des stéréotypes de genre en sont désormais bannis, sous peine de sanctions.
L'université a déclaré que cette décision avait été prise pour «assurer un environnement où tout le monde est mis en valeur» et promouvoir «équité et égalité». L'information a été publiée par la BBC, qui a également eu connaissance de quelques mots qui se voient modifiés sur le campus de l'université, afin d'éviter les stéréotypes de genres.
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«Tax man» (administrateur fiscal) devient donc «tax inspector», «fireman» (pompier) devient «fire fighter» ou encore «housewife» (femme au foyer) passe à «homemaker». Ce nouveau règlement part d'une bonne idée, mais certains des professeurs dénoncent l'autoritarisme de cette décision.
Des universités trop autoritaires
Les universités «devraient faire confiance aux professeurs pour être capables de communiquer les uns avec les autres sans être en permanence offensés» a déclaré le Dr Williams, auteure de «La liberté académique dans un monde conformisé», à la BBC. Elle souligne que «si vous faites attention à leur origine, (ces mots) ne sont pas basés sur une idée d'exclusion», et n'ont donc pas vraiment de sens à être supprimés parce qu'ils pourraient véhiculer un stéréotype.
Cette décision universitaire a ouvert un sujet au Royaume-Uni, celui de la liberté d'expression dans les universités. Selon une enquête britannique, sur plus d'une centaine d'universités, 63,5% d'entre elles «censurent activement la parole» et 30,5% «étoufferait la parole avec une réglementation excessive». Certains intervenants, certaines initiatives et associations seraient ainsi souvent censurés sur les bans de plusieurs universités britanniques.