L’expression «avoir un nom à coucher dehors», employée quand une personne a un nom difficile à prononcer ou à retenir, a vu le jour au Moyen Age.
A cette époque, elle était appliquée au sens littéral. Quand les auberges étaient presque pleines, l’usage voulait que les tenanciers favorisent certains clients par rapport à d’autres en fonction de leur position sociale. Et c’est le nom de famille qui permettait de faire facilement la distinction.
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Quand la qualité du lit dépend du nom
Les nobles, grâce à leur particule, et les personnes dont le patronyme faisait référence à une fonction réputée (Chevalier, Lemoine, etc.) obtenaient facilement une chambre. En revanche, les roturiers étaient moins bien lotis. Ceux dont le nom faisait référence à un métier banal (Boucher, Barbier…) pouvaient, éventuellement, dormir au chaud dans l’écurie avec les chevaux.
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Quant aux personnes dont les patronymes étaient encore moins prestigieux ou inconnus, elles devaient coucher dehors. Depuis, le sens de cette expression a progressivement évolué pour désigner les noms sortant de l’ordinaire.