Jalisco New Generation, l'un des cartel le plus puissant du Mexique, attirait de nouvelles recrues en distribuant des prospectus promettant un emploi au sein d'une fausse société de sécurité.
La supercherie a été mise au jour grâce à l'arrestation de treize membres présumés du gang le week-end dernier. «Ces criminels distribuent des prospectus dans la rue dans le but d'intégrer de nouveaux membres dans le crime organisé», a déclaré, mercredi, Eduardo Almaguer, procureur général de l'État de Jalisco (ouest du pays), en brandissant l'un des dépliants incriminé.
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Ce dernier promettait un poste de garde du corps dans une entreprise fictive, Segmex, et stipulait que le candidat devait être en mesure de manier des armes à feu. Le salaire proposé était de 152 euros par semaine sachant qu'il est, en moyenne, de 180 euros au Mexique selon la Banque Mondiale. Pour garantir la vraisemblance de la société, une page Facebook avait même été créée, présentant l'entreprise comme «leader dans le domaine de la sécurité privée».
Des recrues menacées par le cartel
Les dépliants étaient distribués à des fins de recrutement à Puerto Vallarta, une station balnéaire populaire sur la côte Pacifique et à Tlaquepaque un quartier ouvrier de Guadalajara, la capitale de l'État. Selon les enquêteurs, les nouveaux membres recevaient une formation d'une semaine aux armes à feu puis étaient préposés à la vente de drogue à Lagos de Moreno, une ville dans les montagnes de Jalisco. Le recrutement aurait été dirigé par Johanna Mary Hernandez, 28 ans, une citoyenne américaine qui aurait résidé un temps à Puerto Vallarta. Les conclusions de l'enquête ont révélé que plusieurs d'entre eux ont été «trompés» puis «menacés» pour les obliger à travailler pour l'organisation criminelle.