Romane Bohringer reprend, dès ce mardi au 13e Art, Place d'Italie, «La cantatrice Chauve» d'Eugène Ionesco.
Un chef d’œuvre de l’absurde qu’elle joue pour la première fois à Paris après une tournée en région qui lui a valu d’être nommée aux Molières la saison dernière dans la catégorie meilleure comédienne. Sous la houlette du metteur en scène Pierre Pradinas avec qui elle collabore pour la huitième fois, l’actrice entourée d’une fine équipe - dont l’excellent Stéphan Wojtowicz - campe Madame Smith et recevra pour un dîner, on ne peut plus cocasse, les Martins.
Dans un décor psychédélique recouvert de motifs graphiques du sol au plafond, portée par des artistes qui donnent à ces dialogues toutes leurs saveurs, cette pièce pleine d’humour dont le texte sans queue ni tête a été créé en 1950 reste d’une modernité et d’une efficacité redoutable. Les répliques fusent autant que le rire. Le jeu est impeccable, rythmé, millimétré, offrant le gage d’une merveilleuse soirée théâtrale.
«La cantatrice chauve», jusqu’au 10 décembre, 13e Art, Paris 13e.