Ces trente dernières années, la danse hip hop n’a eu de cesse de se renouveler au point de s’inscrire pleinement dans le paysage artistique français. Le festival Kalypso révèle toutes les facettes de ce mouvement.
Pour rendre compte de toute la créativité de ce courant né dans l’espace public, considérée alors comme un mouvement éphémère, qui a depuis gagné la scène, le festival Kalypso réunit du 3 novembre au 22 décembre plus de 30 compagnies dans 18 lieux à Paris et Ile-de- France. De la Villette au Centre chorégraphique national de Créteil, ce grand rendez-vous initié par le chorégraphe Mourad Merzouki, figure incontournable du milieu, témoigne du chemin parcouru. «Aujourd’hui, la danse hip hop est partout dans la rue, sur scène, dans les clips. Sans se couper de ses racines, elle a su prendre des risques, s’ouvrir à d’autres formes, développer tout un vocabulaire et offre aujourd’hui des propositions extrêmement variées».
Entre rendez-vous sur scène et hors les murs, c’est une plongée dans un univers ultra inventif que propose cette 5e édition à travers une programmation qui mêlera aussi bien du hip hop brut comme des propositions à l’écriture plus contemporaine (Icône), parfois inspirées de grands classiques (Les forains, ballet urbain) ou dédiées au jeune public (Dis, à quoi tu danses?). Parmi les temps forts, Mourad Merzouki revisitera avec Boxe Boxe Brasil, l’un de ses spectacles cultes interprété cette fois par des danseurs brésiliens sur une nouvelle bande son.
Près de quinze créations seront aussi à l’honneur. Certaines faisant la part belle à des compagnies émergentes comme Mazel Freten, un duo venu des battles qui signe leur première création. Des chorégraphes de demain auxquels Mourad Merzouki attache beaucoup d’importance car c’est à eux qu’il appartiendra d’écrire le futur de la danse hip hop.