Le président LR du Sénat Gérard Larcher demande à François Bayrou "une feuille de route qui permette de débloquer la situation" et plaide pour que son collègue de parti Bruno Retailleau soit reconduit au ministère de l'Intérieur, dans un entretien à La Tribune Dimanche.
"Le Premier ministre devra mettre chacun face à ses responsabilités", estime le président du Sénat qui s'est entretenu samedi avec François Bayrou à Matignon, estimant que la crise actuelle "impose le dépassement, à condition que cela se fasse dans la clarté et sans reniement".
Dans cet entretien, il dit attendre du nouveau chef du gouvernement une "feuille de route claire qui permette de débloquer la situation et de rassembler tous ceux qui placent la France au-dessus de leur avenir personnel".
Selon une source à CNEWS, le Premier ministre François Bayrou ne se rendra pas en Corse pour assister à la visite du pape François, organisée ce dimanche 15 décembre.
Devant l'Assemblée représentative des Insoumis ce samedi, la cheffe du groupe des députés Insoumis, Mathilde Panot, a martelé : «François Bayrou sera censuré, Emmanuel Macron doit s'en aller. Nous sommes prêts ».
Les représentants départementaux, notamment, du mouvement, planchent aujourd'hui sur deux sujets: : «Se tenir prêts à gouverner» et «Préparer les élections municipales pour présenter des listes dans le plus grand nombre de communes».
Honorée d’avoir introduit l’assemblée représentative du mouvement insoumis.
Bayrou sera censuré, Macron doit s’en aller.
Nous sommes prêts.
Car comme le disait le poète Prévert « Cette vie d’enfer, pourquoi se laisser faire ? Cette vie d’enfer c’est nous qui la changerons » ! pic.twitter.com/GNdKoVYAbQ— Mathilde Panot (@MathildePanot) December 14, 2024
Selon nos confrères du Parisien, après le présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le chef de file des députés Modem Marc Fesneau a été reçu à Matignon par le Premier ministre François Bayrou (qui est président de ce parti).
François Bayrou se tient "informé heure par heure" de la situation à Mayotte. "L'État continue de mobiliser l’ensemble de ses moyens pour être auprès de nos compatriotes de Mayotte", a-t-il écrit dans une publication sur X, affirmant avoir "fait un point sur les risques et la mobilisation des services de l'État" avec le ministre de l'Intérieur.
L'État continue de mobiliser l’ensemble de ses moyens pour être auprès de nos compatriotes de Mayotte.
J’appelle la population à la plus grande prudence.— François Bayrou (@bayrou) December 14, 2024
Après Pierre Moscovici, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet est arrivée pour s'entretenir avec le nouveau Premier ministre, François Bayrou.
Pierre Moscovici est arrivé à Matignon aux alentours de 10h45 pour rencontrer François Bayrou.
La rencontre avec la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet est fixée à 11H30 et celle avec son homologue du Sénat Gérard Larcher à 18H00, a indiqué Matignon au lendemain de la nomination du nouveau Premier ministre, qui succède au poste de chef du gouvernement au LR Michel Barnier, victime d'une motion de censure trois mois après son arrivée.
La secrétaire nationale d'EELV, Marine Tondelier, a évoqué la censure du prochain gouvernement de Michel Bayrou ce samedi sur France Inter.
«Je ne dirais pas que l'on va censurer a priori, mais je commence à avoir des a priori de censure». La patronne des Écologistes a estimé qu'Emmanuel Macron «s'entête à ne pas voir sa défaite» avec la nomination de François Bayrou à Matignon.
Depuis la nomination de François Bayrou à la tête du prochain gouvernement, les tractations politiques entre le nouveau Premier ministre et certaines figures du pays ont commencé. Lors d'un rendez-vous avec le nouveau locataire de Matignon, Bruno Retailleau a demandé «des garanties», notamment concernant l'immigration et le narcotrafic.
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Céline Pina réagit à la nomination de François Bayrou par Emmanuel Macron en tant que Premier ministre : «Nous sommes dans un moment de tensions assez fortes, qui est très humiliant pour le président de la République», dans #LaMatinaleWE pic.twitter.com/vruQa30ZZL
— CNEWS (@CNEWS) December 14, 2024
Après avoir marqué la note française d'une perspective négative en octobre dernier, l'agence de notation Moody's est passée à l'action en la rétrogradant officiellement, passant ainsi de Aa2 à Aa3, cette fois-ci avec une perspective stable.
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Si les Républicains ont conditionné la participation de François Bayrou au gouvernement au "projet" que leur présentera le nouveau Premier ministre, côté RN, "il n'y aura pas de censure a priori", a dit son président Jordan Bardella, même si Marine Le Pen a prévenu qu'un "prolongement du macronisme" avec François Bayrou "ne pourrait mener qu'à l'impasse".
Le Premier ministre recevra ce samedi la présidente (Renaissance) de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet et le président (LR) du Sénat Gérard Larcher. Il devrait également s'entretenir avec les chefs de groupes parlementaires.
Depuis la cour de Matignon, aux côtés de son prédécesseur Michel Barnier, resté trois mois en poste avant d'être renversé, François Bayrou l'a assuré: "Nul plus que moi ne connaît la difficulté de la situation".
Lors de la traditionnelle passation de pouvoir, le patron du MoDem a répété ses mantras. La dette et les déficits d'abord, qu'il avait placés au coeur de sa campagne présidentielle en 2007, "une question qui pose un problème moral, pas un problème financier seulement", a-t-il dit, alors que la France a atteint des records en la matière en 2024.
Autres promesses, s'attaquer au "mur de verre qui s'est construit entre les citoyens et le pouvoir", et surtout "rendre des chances à ceux qui n'en ont pas". "Un devoir sacré", a lancé M. Bayrou, rappelant qu'il s'agissait là d'une promesse originelle d'Emmanuel Macron, en 2017.
A 73 ans, comme son prédécesseur Michel Barnier renversé le 4 décembre par l'Assemblée nationale lors d'une censure inédite depuis 1962, M. Bayrou devient le sixième locataire de Matignon depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017.
Il doit maintenant s'atteler sans tarder à la composition de son gouvernement, qu'il veut compact et dominé par des personnalités d'expérience.
Son premier week-end sera ainsi placé "sous le signe des consultations", a indiqué son entourage.
Une tâche redoutable attend rue de Varenne le maire de Pau. Avec pour priorité le budget pour 2025, laissé en suspens par la censure.