Le suspect de 21 ans, qui a hébergé Morgane, âgée de 13 ans durant les deux semaines de sa disparition, a été mis en examen et écroué pour «viol» et «soustraction» de mineure, a annoncé ce jeudi le parquet de Saint-Brieuc.
L'enquête avance. Ce jeudi 12 décembre, le suspect de 21 ans qui a hébergé Morgane, 13 ans, pendant les deux semaines de sa disparition a été mis en examen et écroué pour soustraction de mineure et viol.
Le jeune homme avait été interpellé ce mardi sur son lieu de travail à Coutances (Manche). Il a reconnu lors d'une quatrième audition en garde à vue «avoir eu une relation sexuelle avec Morgane (...) à une reprise et consentie selon lui», a indiqué le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz dans un communiqué.
Dans un premier temps, le suspect et l'adolescente avaient nié toute relation sexuelle.
Lors d'une conférence de presse mercredi en fin de journée, le procureur avait indiqué qu'«un examen cutané ne laissait apparaître aucune lésion, tout comme l'examen gynécologique. Aucune blessure n'était donc matérialisée sur elle».
Des prélèvements complémentaires avaient toutefois été faits pour «déterminer s’il y a eu, ou non, des relations intimes récentes», avait précisé Nicolas Heitz.
Morgane retrouvée ce mardi
Morgane, 13 ans, a été retrouvée mardi matin à Coutances (Manche), deux semaines après sa disparition de la commune de Pabu (Côtes-d'Armor) où vit sa famille.
Selon les déclarations du jeune homme rapportées ce mercredi par le magistrat, Morgane, rencontrée sur le réseau social Snapchat trois mois auparavant, l'avait contacté le dimanche 24 novembre, lui faisant part d'une altercation avec ses parents et «d'intentions suicidaires».
L'élève de 4e s'était disputée avec ses parents au sujet de son usage des réseaux sociaux. Son père avait cassé son téléphone et confisqué sa carte SIM.
Le suspect était venu la chercher en voiture pour la conduire au foyer de jeunes travailleurs (FJT), en périphérie de Coutances, à quelque 200 km de la commune d'origine de l'adolescente, où il résidait.
Lors de ses auditions, la collégienne a dit ne pas pouvoir sortir de la chambre située en rez-de-chaussée, dont les volets étaient fermés et la porte fermée à clé, mais qui pouvait se déverrouiller de l'intérieur, a détaillé mercredi Nicolas Heitz. La collégienne avait accès à un ordinateur connecté à internet.