Ce jeudi 12 décembre, le jeune homme de 21 ans qui avait «hébergé» Morgane, l’adolescente de 13 ans disparue à Pabu fin de novembre et retrouvée à Coutances mardi 10 décembre, devrait être présenté devant le juge d’instruction. L’individu était déjà poursuivi pour «soustraction» d’une mineure de 14 ans en avril dernier.
Disparue depuis le 25 novembre à Pabu, Morgane a été retrouvée à Coutances mardi 10 décembre. Le jeune homme qui «l’hébergeait» devrait être présenté devant un juge d’instruction ce jeudi 12 décembre, comme l’avait indiqué la veille le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, qui demandera le placement en détention provisoire de l’individu afin d’éviter tout «risque de réitération».
Le jeune homme, natif de Rennes et employé de bijouterie, est poursuivi pour «arrestation, enlèvement et séquestration sur mineur de moins de quinze ans». Mais le suspect est connu de la justice et était déjà poursuivi pour «soustraction de mineure» sur une adolescente de 14 ans de l’Oise en avril 2024. Dans ce cadre, il devait comparaître mercredi 11 décembre au matin devant le tribunal correctionnel de Beauvais.
Il habite dans un foyer de jeunes travailleurs (FJT), en périphérie de Coutances, dans le département de la Manche, où la jeune fille a été retrouvée mardi. En garde à vue, le jeune homme est revenu sur son parcours personnel et scolaire «complexe».
Un homme déjà hospitalisé en soins psychiatriques
Il a expliqué avoir fait par le passé «plusieurs tentatives de suicide et avoir été hospitalisé en soins psychiatriques», selon le procureur de la République de Saint-Brieuc.
Concernant la disparition de Morgane, élève de 4e, le jeune homme de 21 ans a affirmé avoir rencontré l’adolescente sur le réseau social Snapchat trois mois avant sa disparition. La jeune fille l’aurait contacté le dimanche 24 novembre, veille de sa disparition, lui faisant part d’une altercation avec ses parents et «d’intentions suicidaires».
Le jeune homme aurait alors pris la route vers Pabu pour se rendre à l’adresse indiquée par l’adolescente, qui montait dans sa voiture en lui demandant de partir. C’est alors que le suspect l’aurait conduit dans sa chambre du foyer de jeunes travailleurs.
Le procureur de la République de Saint-Brieuc a affirmé que Morgane et l’homme en question avaient tous deux nié avoir eu une relation sexuelle. «Un examen cutané ne laissait apparaître aucune lésion, tout comme l'examen gynécologique. Aucune blessure n'était donc matérialisée sur elle», a souligné le procureur. Des prélèvements permettront de «déterminer s’il y a eu, ou non, des relations intimes récentes», a précisé le procureur.
