Un appel à la grève a été lancé par la quasi-totalité des syndicats pour la journée du jeudi 5 décembre. Plusieurs secteurs devraient se mobiliser, comme l'éducation, les transports, ou encore l’énergie. Dans ce cas, nombre de salariés privilégient le télétravail. Mais un employeur peut-il refuser le travail à distance à ses employés ?
Des milliers d'agents de la fonction publique ont annoncé qu'ils allaient descendre dans la rue ce jeudi 5 décembre, répondant à l’appel de l’intersyndicale. Cette mobilisation, annoncée comme massive, intervient dans un contexte de tensions politiques, alors que le gouvernement semble plus que jamais fragilisé par le dépôt de deux motions de censure.
Dans ce contexte, nombre de salariés sont tentés par le télétravail pour que leur journée ne soit pas perturbée. Mais que dit la loi ? Selon le Code du travail, si les entreprises peuvent permettre cette alternative à leurs salariés, un employeur peut aussi refuser le télétravail. En effet, le télétravail résulte «d'un accord collectif, d'une charte, ou d'une note de l’employeur qui donne les plannings», précise le texte.
Pour autant, si l'employeur peut refuser le télétravail à un collaborateur, il doit désormais «motiver sa réponse», peut-on lire sur le site gouvernemental.
Les transports perturbés
L'employeur peut donc refuser le télétravail à ses salariés mais doit expliquer le pourquoi du comment. Néanmoins, face à cette journée de mobilisation de grande ampleur, et compte tenu des difficultés à prévoir, de nombreuses entreprises devraient permettre à leurs salariés de rester chez eux pour la journée de ce jeudi.
Plus de 100 actions seraient en effet déjà recensées par Solidaires, site recensant les préavis de grève. Si la grève concerne avant tout la fonction publique, ses effets pourraient se faire sentir dans les transports. La SNCF et la RATP devraient publier leurs prévisions de circulation ce mercredi, mais des interruptions de service sont à prévoir dans les grandes agglomérations.