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Boualem Sansal : pour remplacer la rencontre littéraire avec l'écrivain, une cérémonie de soutien est organisée ce jeudi à Nice

«Son arrestation est une attaque à la liberté de penser et de créer», a écrit Christian Estrosi sur le réseau social X. [Joël SAGET/AFP]

Alors que l'écrivain Boualem Sansal, arrêté en Algérie, devait tenir une conférence à Nice ce jeudi, le maire de la ville Christian Estrosi a décidé de maintenir l’événement, pour appeler «à sa libération immédiate» et le nommer «Citoyen d’Honneur».

«Suite à l’arrestation de l’auteur Boualem Sansal, Christian Estrosi a exprimé sa plus vive indignation et appelé à sa libération immédiate», a écrit la ville de Nice dans un communiqué.  

Alors que l’écrivain franco-algérien devait se rendre dans la capitale du département des Alpes-Maritimes sur la Côte d'Azur, ce jeudi, dans le cadre d’une rencontre littéraire, l’interpellation de ce dernier en Algérie mi-novembre a poussé les organisateurs à vouloir le soutenir.  

Ainsi, la conférence que Boualem Sansal devait tenir et sa participation au «Forum Culture et transition écologique pour une Méditerranée durable» ont été remplacés par une cérémonie où il sera nommé «Citoyen d’Honneur de la Ville de Nice» par Christian Estrosi, précise le communiqué.  

Plusieurs manifestations 

«Son arrestation est une attaque à la liberté de penser et de créer», a également écrit l’édile sur le réseau social X. «À #Nice06 nous ne resterons pas les bras croisés», a-t-il poursuivi, donnant rendez-vous aux citoyens à 18h30 à la Villa Massena «en signe de protestation et de soutien à ce grand écrivain». 

La commune du sud-est n’est pas la seule à se mobiliser. A Chambéry, l’association Lectures plurielles organise un rassemblement ce jeudi à partir de 18h00. «Aujourd’hui, alors que sa voix est menacée par un pouvoir autoritaire, nous refusons de rester silencieux», a donc indiqué l’organisation dans un communiqué.  

L'auteur de 75 ans, luttant contre le fondamentalisme religieux et l’autoritarisme, a été arrêté samedi 16 novembre à l'aéroport d'Alger selon plusieurs médias. Cet événement a provoqué dans la foulée une vague d’indignation et de soutien de la part des politiques, maisons d’édition ou encore des universités. En apprenant cette nouvelle, Emmanuel Macron avait d’ailleurs exprimé «son attachement indéfectible à la liberté d'un grand écrivain et intellectuel». 

Dans un communiqué, Gallimard, éditeur de l'écrivain franco-algérien depuis 25 ans, a fait part de sa «vive inquiétude» et appelé à «la libération immédiate» de l’auteur. 

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