Le Conseil de Paris a «interpellé» ce vendredi le gouvernement pour qu'il interdise la circulation des SUV en ville, au regard de la «dangerosité» de ces véhicules lourds, après la mort en octobre à Paris d'un cycliste écrasé par un conducteur.
Une réaction après un drame. Ce vendredi, le Conseil de Paris a sommé le gouvernement d’interdire la circulation des SUV dans la capitale. Une demande justifiée par la mort de Paul Varry, un cycliste de 27 ans, écrasé par un automobiliste à la suite d'une altercation le 15 octobre dernier.
Ce mardi, à l'ouverture des débats, les élus parisiens ont observé une minute de silence en hommage au jeune homme.
La mairie a également demandé d'interdire «toute publicité et opération marketing promouvant les véhicules lourds et encombrants de type SUV», dans un vœu adopté au Conseil de Paris présidé par Anne Hidalgo.
Beaucoup d’accidents mortels
Dans son vœu, la maire a pointé «la gravité des violences routières qui sévit tous les jours dans la capitale», où «53,5% des déplacements se font à pied, 30% en transport en commun, 11,2% en vélo et 4,3% en voiture».
Les accidents impliquant un SUV «sont statistiquement plus souvent mortels pour les usagers vulnérables qu'ils percutent», selon le bilan 2023 de la sécurité routière qui s'appuie sur les données d'une étude, toujours en cours, menée par le Centre d'études et d'expertise sur les risques (Cerema).
Quelques jours après le décès de Paul Varry, le ministère des Transports avait mis en place une mission d'une durée de quatre mois intitulée «contre les violences, protéger tous les usagers de la route».