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Élections municipales 2026 : les maires de gauche auraient peu de chance d’être réélus, selon un sondage

Lors du 106e Congrès des maires, qui s’est déroulé à Paris du 19 au 21 novembre, les élus ont exprimé leur mécontentement. [Adobe Stock]

À quinze mois des prochaines élections municipales, un sondage de l’Ifop analyse le rapport des Français à leur maire. Si dans l’ensemble, les Français portent un regard positif sur leurs édiles communaux, les avis apparaissent plus disparates à l’égard des maires de gauche, plus difficilement rééligibles que les maires de droite.

Peu de Français souhaitent la réélection de leur maire. C’est le constat que souligne l’Ifop, dans un sondage paru cette semaine sur le rapport des Français à leur maire. D’après leur enquête, seuls 52 % des électeurs souhaitent que leur maire soit réélu en 2026. Ce taux varie en fonction de la couleur politique de la commune, puisque seulement 47 % des habitants ayant un maire de gauche aspirent à sa réélection, contre 56 % dans les communes administrées par un maire de droite.

«Souvent à la tête d’une ville de taille moyenne, de banlieues aisées ou de communes rurales où l’attachement à la figure du maire reste prédominant, les élus issus de la droite républicaine (LR, DVD) partent donc avec un capital électoral plus large que leurs concurrents issus de la gauche (PCF, EELV, PS, DVG) ou du centre (Modem, Renaissance, Horizons, DVC)», note l’Ifop.

Sécurité, gestion des finances : des préoccupations «de droite»

Il faut dire que les principales préoccupations des Français restent des thématiques chères à la droite. En effet, 64 % des Français désirent que leur maire préserve la sécurité de leur commune. Autres attentes des électeurs à l’égard de leur équipe municipale, la lutte contre les incivilités et la gestion des finances, autant de thèmes de force de la droite.

Si «les maires de gauche partent pour l’heure avec une assise moins confortable que leurs concurrents de droite et du centre, les élus de droite auraient toutefois tort de se gargariser, car ils ne doivent pas oublier que la sociologie électorale des ’’villes-centres’’ des métropoles leur est globalement défavorable», prévient François Kraus, directeur du pôle «politique et actualités» de l’Ifop.

70 % des Français satisfaits de leur maire

Alors que la reconduction aux prochaines élections des maires sortants en 2026 s’annonce compliquée, l’enquête de l’Ifop souligne néanmoins que les équipes municipales bénéficient d’un regain de popularité. Le taux de satisfaction des Français à l’égard de leur maire atteint actuellement les 70 %, contre 61 % en 2017. Un chiffre en forte augmentation. Mais là aussi, le clivage entre la gauche et la droite se fait ressentir. Dans les villes de gauche, l’appréciation du travail de la municipalité est plus faible (64 %) que dans les villes de droite (70 %).

À quinze mois des prochaines élections municipales, le maire conserve l’image de l’édile proche de ses habitants qui fait vivre la démocratie à l’échelle locale. De même, les communes demeurent des pôles de stabilité pour les Français, dans une période de trouble politique et institutionnel.

Malgré ces appréciations positives, les collectivités font face à de réelles difficultés, notamment financières. Dans le cadre du budget 2025, le Gouvernement leur a demandé 5 milliards d’euros d’économie. Une contribution jugée exorbitante. Lors du 106e Congrès des maires, qui s’est déroulé à Paris du 19 au 21 novembre, les élus n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement.

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