Les membres du groupe des départements de la droite, du centre et des indépendants ont menacé de ne plus procéder au versement du RSA dès le 1er janvier prochain si le gouvernement ne revoyait pas son texte du budget 2025. Au total, 71 départements sont concernés.
Un coup de gueule qui pourrait pénaliser des millions d'allocataires du RSA. Jeudi 14 novembre, les départements appartenant au groupe de la droite, du centre et des indépendants (DCI) à l'Assemblée des départements de France, ont annoncé ne plus vouloir verser le revenu de solidarité active aux personnes bénéficiaires dès le 1er janvier. En cause, les baisses de budget prévues dans le texte du projet de loi de finances 2025.
Au total, ce sont les allocataires de 71 départements qui pourraient tout bonnement être menacés d'un arrêt des versements en début d'année prochaine.
quatre régions entières touchées
En l'occurrence, l'intégralité des régions Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse), Centre-Val-de-Loire (Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loir, Loir-et-Cher et Loiret), Auvergne-Rhône-Alpes (Ain, Allier, Ardèche, Drôme, Cantal, Isère, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Rhône, Savoie et Haute-Savoie) et Normandie (Calvados, Eure, Manche, Orne ainsi que la Seine-Maritime) sont concernées.
C'est le cas également de la quasi-intégralité de la Bourgogne-France-Comté (Côté-d'Or, Doubs, Jura, Nièvre, Saône-et-Loire, l'Yonne et le Territoire de Belfort), des Hauts-de-France (Aisne, Nord, Oise et la Somme), du Grand-Est (Ardennes, Aube, Marne, Haute-Marne, Meuse, Bas-Rhin et Haut-Rhin), des Pays-de-la-Loire (Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée) et de l'Île-de-France (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Val-d'Oise).
Une large partie de l'Île-de-France menacée
Deux départements de Bretagne pourraient être visés, le Finistère et le Morbihan. Cette décision pourrait également toucher les allocataires de la Charente-Maritime, de la Corrèze, de la Creuse, des Pyrénées-Atlantiques, des Deux-Sèvres et de la Vienne pour les habitants de Nouvelle-Aquitaine. Seul l'Aveyron est potentiellement concerné pour l'Occitanie.
Enfin, pour l'Outre-mer, ce sont les allocataires vivant à la Réunion, à Saint-Pierre-et-Miquelon, à Mayotte, sur l'île de Saint-Barthélémy et dans la Province Sud de Nouvelle-Calédonie qui pourraient se retrouver en grande difficulté.
Le sort des bénéficiaires de ces 71 départements est, pour l'heure, soumis à l'avancement du texte budgétaire pour l'année 2025. Selon Départements de France, le projet de loi prévoit des économies de l'ordre de 5 milliards d'euros pour les collectivités, dont 2,2 milliards pour les départements.