«La justice cherche à triompher là où la classe politique a échoué», a dénoncé ce jeudi sur CNEWS le président du Rassemblement national Jordan Bardella, après les réquisitions du parquet dans le procès des assistants parlementaires du RN.
Réagissant aux réquisitions du parquet prononcées mercredi dans l'affaire dite des «assistants parlementaires du Rassemblement national (RN)», Jordan Bardella, président du parti, les a jugées «graves» et «inacceptables», ce jeudi 14 novembre sur le plateau de CNEWS.
Pour rappel, l'accusation a requis cinq ans de prison, dont deux ans de prison ferme aménageables, 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen.
«Je pense que la justice cherche à triompher là ou la classe politique a échoué, à savoir rendre Marine Le Pen inéligible et ruiner financièrement le Rassemblement national», a déclaré Jordan Bardella.
Une procureure accusée de partialité
Le président du parti estime que ces réquisitions sont «disproportionnées» et dénonce la «partialité» de la procureure. Comme Marine Le Pen et ses soutiens, Jordan Bardella affirme que la magistrate en question a reconnu manquer d'éléments de preuves tout en refusant de demander la relaxe.
D'après les compte rendus de journalistes présents lors de l'audience, rassemblés par le Parisien, la procureure Louise Neython aurait tenu ce genre de propos pour un seul des contrats litigieux examinés, celui de Jean-François Jalkh, ancien vice-président du RN, et non pour l'ensemble du dossier.
Dans cette affaire, la leader du RN comparaît aux côtés de 24 autres personnes et du parti pour soupçons de détournement de fonds publics européens. Les prévenus sont suspectés d'avoir mis en place un système d'embauche de collaborateurs d'eurodéputés qui n'effectuaient des missions qu'au seul bénéfice de leur parti.
Jordan Bardella, lui, refuse de parler d'«emplois fictifs» et préfère évoquer «un désaccord administratif sur la nature et sur le rôle de la mission exercée par les assistants parlementaires».