Le match de football France-Israël a été marqué jeudi soir par un bref incident en tribunes, où les stadiers sont intervenus pour empêcher des supporteurs israéliens de se mêler aux fans français.
La préfecture de police n'a pas souhaité communiquer d'éléments sur ce court mouvement de foule, dans l'attente de précisions sur les circonstances, «encore floues».
Sur des vidéos amateur diffusées sur le réseau social X, on peut voir des spectateurs courir dans les travées, certains avec des drapeaux israéliens, alors que d'autres supporteurs sifflent et huent.
Un dispositif sécuritaire exceptionnel a été mis en place pour encadrer cette rencontre de Ligue des nations. Un total de 4.000 policiers et gendarmes sont déployés autour et, fait rare, dans le stade de Saint-Denis, ainsi que dans les transports en commun et dans Paris.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi soir à Saint-Denis près de Paris pour demander à la France de dire «stop au génocide» à Gaza, avant le match France-Israël au Stade de France.
Le slogan du rassemblement était «on ne joue pas avec le génocide», le jour même où un comité spécial de l'ONU a conclu que les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza «correspondent aux caractéristiques d'un génocide».
Après la dispersion de la manifestation, une partie du cortège a voulu partir vers le stade mais 100 mètres plus loin, une haie de policiers casqués les attendait. Dissuadés par l'impressionnant dispositif policier, plusieurs dizaines de manifestants, surtout des jeunes, ont rebroussé chemin.
A Lyon, ils étaients environ 500 à se rassembler pour une marche aux flambeaux.
Le stade est vide, et pourtant l’hymne israélien est copieusement sifflé.#FRAISR pic.twitter.com/8iYuvUsMLU
— Laawnik (@Laawnik) November 14, 2024
Le président français Emmanuel Macron a assuré jeudi son homologue israélien Isaac Herzog et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de la "mobilisation de la France" pour un "bon déroulement du match" de football à haut risque entre les deux pays, qui doit se dérouler dans la soirée.
Lors d'entretiens téléphoniques séparés peu avant la rencontre, "le chef de l'Etat a présenté à chacun le dispositif de sécurité mis en place et les a assurés de la mobilisation de la France pour assurer le bon déroulement du match", a indiqué l'Elysée. "La France restera intraitable à l’égard de l'antisémitisme, partout où il se manifeste", a-t-il réitéré.
"On est debout": plus de 600 personnes mettaient jeudi soir le cap sur le Stade de France dans des bus spécialement affrétés par une association de défense de la communauté juive, placés sous escorte policière, pour assister à France-Israël, match à "haut risque" après les récentes violences à Amsterdam.
"La peur au sein de la communauté juive, elle est compréhensible, mais si on commence à baisser la tête, à ne pas aller voir les matches de football, il y a un problème", a dit à l'AFP Benjamin, supporter parisien de 26 ans qui n'a pas donné son nom, avant de grimper dans l'un des onze bus, rassemblés dans un quartier de Paris avant de partir vers le stade de Saint-Denis.
Match #FRAISR | Tour du @stadeFrance et du dispositif de sécurité par le préfet de police @NunezLaurent : tous sont mobilisés et tout est en place pour accueillir les spectateurs et les joueurs. pic.twitter.com/XCS8fzobMr
— Préfecture de Police (@prefpolice) November 14, 2024
Un rassemblement débute à Aubervilliers, quelques heures avant le match France - Israël.
(@xztim_) #FRAISR pic.twitter.com/ZsARqLoCsW— Khem (@Khemtns) November 14, 2024
"Nous ne céderons rien à l'antisémitisme", a déclaré jeudi Emmanuel Macron sur BFMTV à quelques heures du match de football à haut risque France-Israël, auquel il se rendra dans la soirée au Stade de France, en banlieue parisienne.
"Nous ne céderons rien à l'antisémitisme où que ce soit et la violence, y compris dans la République française, ne l'emportera jamais, et l'intimidation non plus", a déclaré le chef de l'Etat.
Le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a demandé ce jeudi à la France d'assurer la sécurité des supporters israéliens lors du match jugé à haut risque qui opposera la France à Israël dans la soirée à Paris.
"La sécurité des supporters israéliens doit être assurée", a déclaré, selon un communiqué de ses services, M. Saar à son homologue français Jean-Noël Barrot lors de leur premier entretien téléphonique, une semaine après les violences qui avaient eu lieu en marge d'un autre match à Amsterdam.
Jeudi 14 novembre, l'équipe de France de football reçoit l'équipe d'Israël, au Stade de France, dans le cadre de la 5e journée de la Ligue des nations. Une affiche qui devrait battre le record de la plus faible affluence de l'histoire des Bleus dans cette enceinte. Le contexte géopolitique tendu et des mesures de sécurité accrues sont à l'origine du phénomène.
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À l’occasion du match de football à «haut risque» qui fera se rencontrer ce jeudi 14 novembre dans la capitale, la France et Israël, le préfet de Police de Paris a prévu un dispositif de sécurité renforcé. Ainsi, Laurent Nuñez a précisé ce dimanche avoir mobilisé 4.000 policiers et gendarmes.
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Un arrêté préfectoral (n°2024-01657) autorise à #Paris et en #SeineSaintDenis, le jeudi 14 novembre 2024 et le vendredi 15 novembre 2024, la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen caméras installées sur des aéronefs à l'occasion de la 5ᵉ journée de la… pic.twitter.com/AuCrnKnPmo
— Préfecture de Police (@prefpolice) November 14, 2024
En marge de la rencontre de Ligue des Nations entre la France et Israël (ce jeudi à 20h45), plusieurs personnalités politiques ont emboîté le pas à Emmanuel Macron et ont fait savoir qu'elles assisteront au match de football, au Stade de France.
Le président de la République sera accompagné par le Premier ministre Michel Barnier, et ses deux prédécesseurs, François Hollande et Nicolas Sarkozy.
