Conseiller municipal de l’opposition dans une commune du Doubs, Ismaël Boudjekada a fait polémique dimanche 10 novembre alors qu’il donnait son opinion sur les violences commises à Amsterdam (Pays-Bas) contre des supporters juifs qui selon lui, «n’en n’ont pas pris assez». Retour sur le profil de cet élu controversé.
«Ils n'en ont pas pris assez, j'aurais aimé être à Amsterdam (Pays-Bas) pour en faire courir quelques-uns», a déclaré dimanche dans un live sur ses réseaux sociaux, Ismaël Boudjekada, conseiller municipal de Grand-Charmont (Doubs). Une déclaration en référence aux violences survenues dans la capitale néerlandaise dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, où entre 20 et 30 supporters du Maccabi Tel Aviv ont été blessés.
Né en 1995 à Audincourt, commune située à 5 kilomètres au sud de Sochaux, Ismaël Boudjekada s’est engagé très tôt en politique. À 16 ans, il a fondé le Mouvement pour l’Eveil National (Mouv-En) avec lequel il s'est présenté aux élections municipales en 2014.
Alors qu’il a étudié à la faculté d’économie de Besançon en parallèle d’une prépa à l’École Normale Supérieure (2010 à 2013), il a été nommé au prix académique du mérite et de la citoyenneté par l’administration de l’établissement Montbéliardais pendant son cursus.
Ceci ne doit pas rester impuni
Élu de la République française, Boudjekada se planque en Égypte
Condamné pour apologie du terrorisme
Le même qui a rencontré Hamdan, représentant du Hamas en Algérie
Date de la vidéo : dimanche 10 novembre 2024@BrunoRetailleau
Merci de RT pic.twitter.com/OCO2sN2j87— Chris (@APchris06) November 10, 2024
Auteur de trois livres - «Lève-toi Français», «Lettre à Marine : entre cœur et devoir de conscience» et «L’audace d’y croire» - à 19 ans, c’est à cet âge qu’il s'est présenté aux Européennes après avoir été repéré par Jean-Pierre Chevènement. Il y a vu alors «l’opportunité de proposer une réforme novatrice, responsable et solidaire de la politique supranationale», appelant «au rassemblement autour d’un projet cohérent où les intérêts du peuple seront mis sur le devant la scène à défaut d’une énième soumission à la dictature financière».
condamné en juin dernier pour «apologie du terrorisme»
Depuis quelques mois, il a défrayé la chronique pour ses prises de positions sur le conflit au Proche-Orient. Élu aux élections municipales de Grand-Charmont en 2020 dans la liste d'opposition «Union citoyenne de gauche et écologistes», Ismaël Boudjekar, très actif sur les réseaux sociaux, a été condamné en juin dernier pour «apologie du terrorisme» par le tribunal de Nanterre. Une décision dont il a fait appel.
Deux jours après les attaques terroristes du 7-Octobre 2023 en Israël qui ont entraîné la mort de plus de 1.200 personnes, selon un décompte de l'AFP, Ismaël Boudjekada avait reconnu le Hamas comme étant une organisation «mouvement de résistance».
Mi-octobre, il a qualifié de «héros» le chef du Hamas Yahya Sinouar, mort le 16 octobre lors d’une opération israélienne dans la bande de Gaza. Aujourd’hui, Ismaël Boudjekada ne résiderait plus en France selon Jean-Paul Munnier, ancien maire de Grand-Charmont. «Depuis un an, on ne le voit plus, il serait en Égypte. Pour moi, il est en fuite», a-t-il déclaré à France 3 Bourgogne Franche-Comté.