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Insécurité : Bruno Retailleau attendu à Rennes ce vendredi, où un enfant de 5 ans a été grièvement blessé par balles

L’arrivée du ministre à Rennes est prévue à 14h ce vendredi. [Valentine CHAPUIS / AFP]

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est attendu ce vendredi à Rennes. Un déplacement qui survient quelques jours après qu'un enfant de 5 ans a été blessé à la tête par des tirs en lien avec un trafic de stupéfiant.

Des annonces fortes attendues. Après les fusillades survenues ces derniers jours à Rennes, Bruno Retailleau est attendu sur le terrain ce vendredi 1er novembre. En effet, le ministre de l’Intérieur doit se rendre dans «la capitale bretonne» afin de rencontrer les forces de l’ordre mobilisées dans cette ville. L’arrivée du ministre est prévue à 14h.

Dans le même temps, la visite de Bruno Retailleau survient six jours après la blessure par balles d’un enfant de 5 ans alors qu’il se trouvait en voiture avec son père. Dans un communiqué, le parquet avait indiqué qu’un lien avait été établi entre les faits et le trafic de stupéfiants.

Concrètement, le jour des faits, samedi 26 octobre, le père de famille avait été alerté qu’un groupe d’hommes était à sa recherche. Il avait alors souhaité mettre son enfant à l’abri chez la mère de ce dernier, tout en voulant «s’y cacher également».

Lorsqu’il a quitté son domicile, le père de famille «s’est aperçu qu’un véhicule, dont les occupants étaient cagoulés, le suivait. Bien qu’il ait essayé de les semer, au moins l’un d’eux a ouvert le feu à plusieurs reprises sur son véhicule, touchant l’enfant à deux reprises à la tête», avait expliqué le parquet de Rennes.

Au regard des premières investigations, l’enquête a permis «d’établir les liens, jusqu’à présent supposés, avec le trafic de stupéfiants du quartier de Maurepas, à Rennes», avait noté le ministère public. À la suite de ces faits, la CRS 82 a été déployée dans la «capitale bretonne».

Le trafic de stupéfiants en forte hausse à Rennes

La ville de Rennes est marquée, depuis quelques années, par une montée sans précédent de l’insécurité. Interrogé par CNEWS, David Leveau, secrétaire régional Bretagne du syndicat de police Unité a déclaré que «depuis quelque temps, on a des règlements de compte entre deux bandes (…) rivales qui sont extrêmement violentes».

«Il y a évidemment une corrélation entre les deux. Rennes est gangréné par le trafic de stupéfiants depuis maintenant quelques années», a-t-il ajouté.

Comme l’avait écrit CNEWS le 28 octobre dernier, en moins de dix ans, le trafic de stupéfiants à Rennes a plus que doublé. À titre d’exemple, en 2016, le ministère de l’Intérieur enregistrait 208 mises en cause pour trafic de stupéfiants, selon les chiffres officiels fournis par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Cinq ans plus tard, soit en 2021, ce même chiffre est monté à 466 mises en cause pour le même motif, ce qui représente un taux de 2,1% pour 1.000 habitants.

Mais cela ne s’arrête pas là puisque, malgré une légère baisse des faits constatés en 2022, avec 448 mises en cause, le nombre d’interpellations est reparti à la hausse en 2023. Il a dépassé, cette fois, la barre des 500 mises en cause, atteignant ainsi un chiffre très haut : 517 mises en cause pour trafic de stupéfiants.

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