Alors que l'Assemblée nationale révise le budget de l'État 2025, les députés se sont attelés sur le sujet des heures supplémentaires. La décision a été votée : elles seraient totalement défiscalisées à l'instar du mandat de Nicolas Sarkozy.
Travailler plus pour gagner plus. Toute l'Assemblée nationale s'affaire à la révision du budget de l'État pour l'année 2025. En ce sens, les députés ont voté pour la défiscalisation totale des heures supplémentaires. Déjà mise en place sous le mandat de Nicolas Sarkozy en 2007, il avait été supprimé à l'arrivée de François Hollande à l'Élysée.
Actuellement, les heures supplémentaires effectuées octroient une réduction des cotisations sociales ainsi qu'une exonération d'impôt dans la limite d'un plafond à hauteur de 7.500 euros. Au-delà de cette somme, le surplus est, de nouveau, soumis à l'impôt sur le revenu.
Une valorisation du travail au détriment de la dette publique ?
Cette revalorisation du temps de travail et la défiscalisation des heures supplémentaires creuserait un nouveau trou «de l'ordre de 3,2 milliards d'euros» aux finances publiques, avait souligné le rapporteur général de la commission des Finances, Charles de Courson.
Pourtant, le slogan émis par Nicolas Sarkozy en 2007 a résonné au sein de l'Assemblée : «travailler plus pour gagner plus». Cette mesure pourrait alors permettre à tous les salariés de ne pas être soumis à l'impôt sur le revenu sur les heures supplémentaires effectuées.
Bien que cette mesure ait été votée à la majorité des députés contre l'avis du gouvernement, mais aussi de la commission des Finances, cette mesure est loin d'être acquise. Il reste un trou de 60 milliards d'euros que le gouvernement cherche à combler. Il y a de grandes chances que le Premier ministre, Michel Barnier use d'un 49.3 pour aller à l'encontre des députés.