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Voici pourquoi nous avons plus de chance de mourir le jour de notre anniversaire

En population générale, le risque de mourir augmente en moyenne de 6% le jour de son anniversaire par rapport au reste de l'année d'après l'Insee. [Sergei Solo/Unsplash]

A la veille de la Toussaint, ce mercredi 30 octobre, l'Insee a publié une étude selon laquelle le risque de mourir est plus élevé le jour de son anniversaire, en particulier pour les hommes de 18 à 39 ans.

Le jour de votre naissance pourrait bien être aussi celui de votre fin. C'est le constat peu réjouissant d'une étude de l'Insee publiée ce mercredi 30 octobre, à la veille de la Toussaint, selon laquelle le risque de mourir est plus élevé le jour de son anniversaire.

D'après un décompte du nombre de morts enregistrés chaque jour en France entre 2004 et 2023, le risque de mourir augmente en moyenne de 6% le jour de son anniversaire par rapport au reste de l'année. Pour la population la plus exposée, les hommes de 18 à 39 ans, ce chiffre grimpe même à 24%.

Ce «syndrome de l'anniversaire» n'est pas propre à l'Hexagone puisqu'il a été observé dans d'autres pays, comme la Suisse ou les Etats-Unis. Pour l'expliquer, l'Insee avance deux hypothèses principales.

La première est liée aux excès qui peuvent entourer les célébrations le jour J et causer une fatigue ou une alcoolisation accrue. Ils sont à l'origine d'une augmentation des accidents de la route, des chutes ou encore des accidents cardiovasculaires.

Pour d'autres, l'anniversaire est à l'inverse tout sauf festif et serait plutôt de nature à exacerber un sentiment de tristesse ou de solitude. Dans son étude, l'Insee souligne par exemple que le risque de suicide est plus important le jour de son anniversaire au Japon.

Plus largement, les données rassemblées par l'Institut montrent qu'en moyenne 1.600 personnes meurent chaque jour en France, hors événements particuliers tels que les épidémies ou les canicules. Il apparait aussi que l'âge joue un rôle important puisque les plus de 60 ans ont davantage de «chance» de mourir en hiver, tandis que les jeunes font davantage face à la mort en été.

Gare au 3 janvier

A l'échelle de la semaine et en population générale, le mardi apparaît comme le jour le plus meurtrier, avec une surmortalité de +1,2%, tandis que le samedi (-1%), le dimanche (-2,7%) et les jours fériés sont plus sûrs. Ce n'est toutefois pas valable pour les 18-29 ans dont la mortalité est bien plus élevée le week-end, avec +11,1% de décès le samedi et +13,6% le dimanche par rapport au reste de la population.

Ils «sont davantage concernés par les morts accidentelles, sur la route notamment», écrit l'Insee. Des décès qui, dans de nombreux cas, interviennent en marge de sorties, parfois alcoolisées, lors des week-ends. 

Sur l'année, la palme du jour le moins endeuillé revient à un jour férié, le 15 août, qui cumule 12% de décès en moins par rapport au reste de l'année. Le 3 janvier ne peut pas en dire autant puisqu'il enregistre 1.900 morts en moyenne, plus que tout autre.

Cette hausse de 19% par rapport aux autre jours fait officiellement de lui le plus meurtrier. Selon l'Insee, cela peut s'expliquer en partie par le désir de passer les fêtes de fin d'année «avec des proches ainsi que celui d'atteindre une nouvelle année», qui pourraient retarder la survenue du décès des personnes en fin de vie.

Enfin, l'étude fait état d'une baisse globale de la mortalité dans le pays en 2023, avec 639.300 décès enregistrés, soit 35.900 de moins sur un an. L'Insee rappelle que l'année 2022 avait été «marquée par cinq vagues de Covid-19, deux épisodes de grippe et des périodes de forte chaleur».

En l'état, le nombre de décès comptabilisé en 2023 reste supérieur de 4% au niveau pré-pandémique de 2019. Cela est dû au vieillissement de la population mais aussi à une progression moins rapide de l'espérance de vie, pour les hommes comme pour les femmes.

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