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«Le dossier pourrait donner lieu à un film» : mythomane, ce faux médecin inscrit au RSA avait plus de 500 patients

Pendant près de deux ans, ce faux médecin congolais a exercé à l'hôpital psychiatrique d'Evreux. [ Capture d'écran/GOOGLE MAPS]

Clive Etitie, faux médecin psychiatre à Evreux entre 2015 et 2017, était convoqué mardi 15 octobre devant le tribunal où il ne s’est pas présenté. Alors qu’il fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt, ce dernier exerçait la médecine de manière illégale depuis plusieurs années.

«Tous ses mensonges ont porté préjudice à des personnes meurtries». Le 15 octobre 2024, Clive Etitie était condamné par le tribunal d’Evreux en son absence à quatre ans et demi de prison et à payer différentes parties civiles, a rapporté La Dépêche Evreux

Pendant près de deux ans, ce faux médecin congolais a exercé à l'hôpital psychiatrique d'Evreux où il a pris 500 patients en charge. Tout commence en 2017. En mai de cette même année, Clive Etitie est démasqué et mis en examen pour exercice illégal de la médecine et usurpation de diplôme, avant d'être écroué.  

Une découverte faite par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Rhône qui cherchait à récupérer les dommages et intérêts liés à une condamnation pour exercice illégal de la médecine qui remonte à 2014. En faisant ses recherches, l’entité publique s’est rendu compte que l’escroc avait été embauché par le Nouvel hôpital de Navarre en 2015.  

Il était parvenu à convaincre qu’il avait été diplômé d’une université roumaine en imitant son sceau et en utilisant le numéro de diplôme d’une vraie médecin. 

Salaire et RSA 

«Le dossier pourrait donner lieu à un film et presque prêter à sourire sans les conséquences importantes et graves pour l’hôpital et les patients», a déclaré l’avocat de l’établissement qui réclame plus de 129.000 euros de salaire en guise de réparation financière selon La Dépêche d’Evreux.  

Outre ses activités en tant que faux psychiatre, il s’avère que Clive Etitie percevait le RSA en plus de son salaire à l’hôpital d’un montant de 3.000 euros. 

Comme l’a indiqué La Dépêche, le Congolais nierait les faits qui lui sont reprochés affirmant au passage être le fils du patron des renseignements de son pays d’origine. À sa condamnation à la prison, s’ajoute une interdiction définitive d’exercer une activité médicale ou paramédicale même en cas d’obtention d’un diplôme dans ces domaines. 

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