Jordan Bardella était l'invité de Romain Desarbres ce lundi sur CNEWS. Le président du Rassemblement national et eurodéputé est revenu sur l'actualité politique et économique du pays, évoquant le vote du budget ainsi que la crise de la dette française, avant d'aborder la question de l'immigration.
«La France est dans un état de quasi-faillite budgétaire»
Jordan Bardella est tout d'abord revenu sur la situation économique de la France, dont la dette publique ne cesse d'augmenter, s'établissant à 112% du produit intérieur brut (PIB) en septembre dernier.
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«La France est dans un état de quasi-faillite budgétaire. Emmanuel Macron a mis notre pays, lui et ses prédécesseurs, [...] sur la pente de la déraison budgétaire et cela fait plusieurs années que notre pays vit au-dessus de ces moyens», a-t-il jugé.
«Je n'exclue pas, par principe, jamais la censure»
Jordan Bardella est également revenu sur les discussions autour du Budget 2025, dont l'examen en séance publique commence ce lundi à l'Assemblée nationale.
«Nous avons fait le job en Commission, nous avons défendu des amendements, nous avons traduit sur le plan budgétaire nos propositions», a-t-il d'abord expliqué.
«Mais si des lignes rouges étaient franchies, bien sûr que le gouvernement s'exposerait à une censure de notre part. Ce budget n'a ni cap, ni cohérence», a-t-il ensuite prévenu. «Pour l'instant, les premiers signaux qui nous sont donnés ne sont pas encourageants».
«La hausse du budget de l'aide médicale d'état est une ligne rouge»
Le président du Rassemblement national a ensuite abordé les discussions autour du budget de l'Etat pour 2025, présenté par le gouvernement de Michel Barnier. Pour Jordan Bardella, la hausse du budget de l'Aide médicale d'Etat de 100 millions d'euros, initialement présentée, était «une ligne rouge».
«Ils ont reculé parce qu'on est monté au créneau, voyez-la toute l'utilité d'avoir 143 députés du RN et de ses alliés à l'Assemblée nationale», a-t-il poursuivi, tout en disant ne pas comprendre la décision initiale du gouvernement sur la hausse de l'AME, génératrice de «colère et d'injustice pour des millions de Français».
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«Il faut durcir le contrôle de l'immigration»
Abordant le sujet de l'immigration, Jordan Bardella a déclaré qu'une nouvelle loi était «nécessaire», en arguant que «la France n'a pas à vocation d'être le pays de tout le monde» et «qu'il faut durcir le contrôle de l'immigration».
Jordan Bardella, président du Rassemblement national : «La France n'a pas vocation à être le pays de tout le monde au risque demain de n'être le pays de plus personne. Il faut durcir le contrôle de l'immigration», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/Or29RYeMh3
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Le président du RN a enfin avancé plusieurs pistes qu'il soumet au gouvernement : «est-il prêt à remettre en cause l'AME [...], le regroupement familial [...], le droit du sol [...], le pacte migratoire [...] ?», avant de suggérer l'organisation d'un référendum sur l'immigration.
